Djaballah sera-t-il le seul représentant des islamistes en 2014? Le président du Front pour la justice et le développement (FJD), Abdallah Djaballah, candidat sérieux pour l'élection présidentielle 2014. Le président du Front pour la justice et le développement (FJD) Abdallah Djaballah, a souligné à cette occasion la nécessité d'installer une instance nationale indépendante pour superviser cette élection. Dans une allocution à l'ouverture des travaux de la rencontre nationale des chefs de bureau de wilaya du FJD, M.Djaballah s'est prononcé pour l'ajournement du projet de révision de la Constitution jusqu'après la prochaine élection présidentielle soulignant la nécessité «d'ouvrir un vaste débat sur le projet en y impliquant toutes les catégories de la société». Dans ce contexte, M.Djaballah a mis l'accent sur les «lacunes de l'actuelle Constitution», citant particulièrement «la marginalisation» du rôle du Parlement dans le contrôle et la légalisation et le rôle consultatif de la Cour des comptes. S'exprimant sur sa position vis-à-vis de la prochaine élection présidentielle, M.Djaballah a affirmé que «le dossier relatif à la prochaine élection présidentielle fait toujours l'objet de consultations avec certains partis politiques. Le FJD tranchera cette question en temps opportun», a-t-il par ailleurs affirmé. Pour garantir une élection saine et propre, le président du FJD, M.Djaballah, candidat malheureux à la présidentielle de 2004 (3ème avec 4,8% des voix), a jugé «impératif» de créer une «instance nationale indépendante» dans le souci de «garantir la régularité» du prochain scrutin présidentiel, au lieu «de confier cette tâche» aux ministères de la Justice et de l'Intérieur. Il a précisé que «l'instance de supervision doit assumer pleinement son rôle» à compter de la date de la convocation du corps électoral jusqu'à l'annonce des résultats, préconisant par la même «une révision de certains volets de l'actuelle loi électorale, notamment le volet contrôle». «Garantir la régularité de la prochaine présidentielle est l'affaire de tous y compris de la classe politique», a-t-il martelé. M.Djaballah a affirmé que «la période de transition à laquelle appellent certaines parties est inopportune et nous devons, sans cesse, la dénoncer». Abdallah Djaballah, qui ne s'est pas officiellement porté candidat, a laissé entendre, le 30 août dernier, à Mostaganem, qu'il n'exclut pas son éventuelle candidature à la prochaine élection présidentielle, prévue théoriquement en avril 2014. «Le madjlis choura (conseil consultatif) a chargé le Front à encourager les consultations, aussi bien à l'intérieur du parti qu'avec les partenaires politiques, pour recueillir toutes les données qui permettront de définir la position à prendre au sujet de ce prochain scrutin. Mais la position du parti est ouverte à toutes les options», a-t-il déclaré à l'ouverture de l'université d'été de son parti. Abdallah Djaballah qui a participé à l'élection présidentielle de 1999 et de 2004, a sans doute voulu attendre de savoir quels sont les candidats du courant islamiste en 2014, pour s'avancer. Lors de la présidentielle de 2009, Djaballah ne s'est pas porté candidat de peur d'être dépassé par son concurrent et ancien lieutenant Djahid Younsi, qui était candidat au nom du mouvement Islah. Pour l'élection de 2014, la candidature d'El Islah n'est pas encore visible et celle du MSP n'est pas encore sûre, ce qui pourrait convaincre Djaballah de se porter candidat.