Chakib Khelil a tenu à démentir fermement : «Je ne suis pas candidat à la présidentielle d'avril prochain. Et je soutiendrai toute décision du Président.» Le Président Trump ? Comment faire ? Quels moyens mettre en œuvre pour endiguer ce phénomène ? Dans l'histoire de la principauté de Dézédie, jamais ce cas de figure ne s'était présenté. Une centaine de patients qui s'échappent de plusieurs hôpitaux psychiatriques du pays. Le nombre est déjà énorme. Et puis, le timing. On dirait que ces pensionnaires se sont donné le mot pour se faire la belle au même moment ou presque. En une ou deux journées, ils couraient les rues, convergeant tous vers la capitale. Bon, pour l'heure, alhamdoulillah, aucun incident majeur n'a été signalé suite à cette extraordinaire évasion. C'est tout juste s'ils se sont attaqués à des stocks de papiers administratifs sans grande importance pour la vie de la cité, asiles compris ! Mais tout de même ! Là, maintenant, le premier effet de surprise dissipé, il faut réagir. Plusieurs de ces malades sont d'ores et déjà identifiés. La liste complète des fuyards devrait parvenir aux autorités très vite. Le ministère de l'intérieur du système a eu la bonne idée de diffuser un communiqué dans lequel il appelle les citoyens à ne surtout pas tenter de les neutraliser, de les attraper seuls. Ces malades sont DANGEREUX ! Il faut se contenter de signaler leur présence en appelant un numéro vert spécialement mis en place. Les services de sécurité aidés de brigades de soignants spécialisés ont lancé en ce sens une vaste opération baptisée «Sus aux chtarbés ! ». Une fois les patients, tous les patients récupérés, il faudra passer à une autre phase. Des gens doivent rendre compte. Où se situe la faille ? Comment 100 fous peuvent faire le mur de leurs asiles en mode synchro ? Une évasion commanditée ? Encore un acte malveillant des cellules dormantes ? Ou un complot visant à porter atteinte à la stabilité mentale légendaire de notre société à travers un lâcher massif et criminel de fous furieux ? Tata Louisa a raison de déclarer «j'ai peur pour l'avenir du pays». Parce que là, nous sommes entrés de plain pied dans zenket leh'bel ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.