Sur recommandations de l'organisme onusien en charge des droits des personnes diminuées, l'Algérie révisera la loi 02/09 de 2002 relative à la protection des personnes souffrant d'un handicap. C'est ce qu'a laissé entendre la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia, lorsqu'elle est intervenue devant les participants du regroupement national des cellules de proximité et de solidarité CPS. Ce conclave est organisé les 10 et 11 février par l'Agence nationale du développement social ADS, à l'Ecole supérieure de la Sécurité sociale de Ben Aknoun (Alger). Plus précise sur le thème de cette réforme, la ministre dira : «Fin août 2018, l'Algérie a présenté un rapport préliminaire devant la Commission de l'Organisation des Nations-Unies des droits des personnes aux besoins spécifiques quant à leur situation dans notre pays. Cette Commission nous a recommandé de faire plus d'efforts dans le cadre de l'intégration professionnelle et sociale des personnes handicapées. Dans le même sillage, nous travaillons à réviser la loi 02/09 du 8 mai 2002 relative à la protection et la promotion des personnes handicapées afin de nous adapter aux nouvelles conjonctures nationales et internationales et, par là même, répondre aux demandes de cette frange de la société et de l'Organisation des Nations-Unies». La ministre n'a pas fixé d'échéance pour cette révision. Pour elle, il est nécessaire de débattre, en profondeur, avec les concernés pour ne pas refaire les mêmes erreurs et faire d'autres réformes juste après. Sur un autre volet, la ministre a appelé le secteur économique à adopter une démarche sociale et solidaire en direction des personnes diminuées. De son côté, l'ADS qui organise ce regroupement des acteurs présents sur le terrain veut, semble-t-il, rassurer ces acteurs qui lui sont d'une grande utilité et veut démontrer par ailleurs que cela donne un nouveau souffle à sa démarche aux côtés des personnes diminuées notamment les personnes handicapées. En adoptant le slogan «Le programme du développement communautaire, nouveaux horizons en direction du mouvement associatif activant au profit des personnes handicapées» elle donne du gage aux acteurs confrontés, sur le terrain, aux drames des personnes et des familles en difficulté. Pour ce faire, trois ateliers sont ouverts aux participants pour débattre et faire des propositions concernant le développement communautaire (DEV.COM), protestations sociales au profit des handicapés et leur insertion sociale et professionnelle. «Cette rencontre vise à consolider ce qui a été réalisé par le biais du développement collectif à travers les programmes pour améliorer le cadre de vie des franges de personnes en difficulté notamment les familles de personnes handicapées», écrit l'ADS dans son communiqué présentant ce séminaire. Il y a lieu de noter que les programmes de développement pour des petites communautés, entrant dans le cadre du DEV.COM – avec un financement de l'ADS au maximum de 4 millions de dinars par projet, sont similaires aux PPDRI (Projet de proximité de développement rural intégré). Les PPDRI ont été lancés, au début des années 2000, par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural pour d'une part, lutter contre la pauvreté dans les zones enclavées et d'autre part, protéger sur le plan économique les familles, particulièrement les jeunes sans revenus, des pressions des terroristes. Faute de financement, ces PPDRI sont jetés aux oubliettes. Abachi L.