L'intersyndicale de l'éducation se réunira aujourd'hui. Les six syndicats annonceront la date et la forme de leur action de protestation. Selon eux, le premier signal d'alarme, lors de la grève du 21 janvier dernier, n'a rien apporté de concret et ils menacent de radicaliser leur action. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le dialogue entre la tutelle et le partenaire social n'avance pas. Les deux parties campent sur leurs positions. Le ministère de l'Education parle de l'ouverture du dialogue et affirme avoir répondu aux revendications des syndicats. Or, ces derniers évoquent un dialogue «superficiel qui n'arrive pas à aboutir à des solutions concrètes». L'Unpef, le Snapest, le CLA, le Satef et le SNTE qui ont déclenché le 21 janvier dernier une journée de grève, comme premier signal d'alarme, ont menacé de radicaliser leur action en l'absence de satisfaction de leurs revendications. Ils ont alors accordé un délai de quinze jours à la tutelle pour répondre à leur plateforme. Ce délai est arrivé à expiration sans que les deux parties arrivent à un résultat. Et ce, en dépit des réunions bilatérales initiées par la tutelle pour étudier les préoccupations du partenaire social. Or, dans un communiqué commun, signé par les cinq syndicats, ils ont déclaré qu'après avoir reçu les projets de P-V, et après leur lecture, ils ont observé que leurs contenus ne reflètent pas les discussions eues avec la tutelle dans le cadre des réunions bilatérales, et ce, pour la plupart des dossiers. Les syndicats, qui ont alors annoncé le rejet des projets de P-V de réunions, ont indiqué avoir remis toutes leurs observations au ministère de l'Education, en appelant la tutelle «à apporter des solutions concrètes à leurs revendications sur la base d'un calendrier clair de mise en œuvre». Le Cnapest, de son côté, qui a tenu son conseil national le 9 février dernier, a décidé de rejoindre l'intersyndicale. «Le conseil national a décidé de faire grève avec l'intersyndicale de l'éducation», a écrit le syndicat dans un communiqué. La date et la forme de ce mouvement de protestation seront décidées aujourd'hui lors de la réunion de l'intersyndicale. «Vu que la grève de janvier n'a rien apporté de nouveau et que les cadres du ministère n'ont pas la volonté de se mettre sérieusement à table pour essayer de trouver des solutions, puisque nous avons eu droit à des avant-projets de P-V de réunions flous sans aucun délai d'application, et que nous leur avons remis nos observations par rapport à ces P-V et que nous n'avons pas été contactés, alors nous allons prendre aujourd'hui la décision sur la nature de notre action de protestation», a déclaré Boualem Amoura, président du Satef. S. A.