Fin hier des deux jours de grève dans les écoles initiés par le Collectif des syndicats autonomes avec un taux de suivi de plus de 69% au niveau national, selon les chiffres des syndicats. Des rassemblements ont été également organisés dans les wilayas de Blida, Relizane, Laghouat et Batna. Les cours vont reprendre aujourd'hui, cependant, la hache de guerre n'est encore pas enterrée. Les syndicats vont se réunir au cours de la semaine prochaine pour décider de la suite à donner à leur mouvement. Ils menacent de hausser le ton et de paralyser les établissements scolaires en l'absence de réponses à leurs revendications. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Hier encore, les établissements scolaires étaient paralysés, au deuxième et dernier jour de grève auquel a appelé le Collectif des syndicats autonomes. Selon les chiffres des syndicats, le taux de suivi au niveau national était de 69,24%. Retour à la normale donc aujourd'hui avec la reprise des cours. Cependant, la menace sur le deuxième trimestre n'est pas encore levée. Les syndicats menacent de poursuivre la protestation jusqu'à satisfaction de leur plateforme de revendications. Et jusqu'à présent, les deux rounds de négociations lancés par la tutelle étaient un échec. Pour les syndicats, «c'est un dialogue de sourds». Pis, selon eux, le ministère de l'Education n'a affiché aucune volonté de régler les problèmes posés et veut seulement gagner du temps à travers «des réunions de négociations qui n'aboutissent à rien». «D'accord, la ministre dit que le problème de retraite anticipée et du pouvoir d'achat n'est pas de ses prérogatives, mais le problème, elle n'a même pas réglé les dossiers qui relèvent de ses prérogatives pour nous montrer qu'elle a vraiment une volonté de dénouer la crise, donc les réunions auxquelles ils nous appellent, ce n'est que de la poudre aux yeux pour tromper l'opinion publique», a déclaré Boualem Amoura, SG du Satef. Messaoud Boudiba, chargé de la communication au Cnapeste, a indiqué que le Collectif compte aller au bout de ses revendications. Les six syndicats, dit-il, ont déjà établi un programme pour aller crescendo dans la protestation. Les menaces de la tutelle et ses pressions pour casser la grève, affirment-ils, «ne vont rien changer à notre détermination pour arracher nos droits légitimes». Les syndicats ont, en effet, déclaré que «la ministre de l'Education nationale a adressé des instructions aux directeurs de l'éducation des wilayas de casser la grève, en menaçant et en terrorisant les fonctionnaires et les enseignants, on a même exercé des pressions, puisque la ministre de l'Education a demandé aux inspecteurs d'organiser des rencontres pédagogiques durant les journées de grève et elle a demandé aux directeurs des établissements de remplacer des enseignants grévistes et ne pas libérer les élèves mais malgré toutes ces entraves, les fonctionnaires et les enseignants ont largement répondu à la grève pour défendre leurs droits légitimes». Pour rappel, il s'agit du second mouvement de protestation des syndicats depuis le 21 janvier dernier. Les six syndicats vont se réunir en début de semaine pour décider de la suite de leur mouvement. «Nous allons nous réunir et décider des perspectives au cas où le ministère ne réagit pas», a déclaré M. Amoura, qui a souligné que la décision de justice déclarant hier leur mouvement illégal «est une entrave à l'exercice syndical». S. A. Un taux de suivi de 7,58%, selon le ministère Le taux de suivi de la grève à laquelle avait appelé le Collectif des syndicats autonomes du secteur de l'Education nationale avait atteint, mardi, 7,58% à l'échelle nationale, selon les chiffres avancés, mercredi, par le ministère. Les grévistes étaient pour la plupart des enseignants, avec un taux d'adhésion de 10,45%, contre un taux de suivi de 1,46% pour les administrateurs, ajoute la même source. Le taux de suivi de ce mouvement de débrayage était respectivement de 9,38% pour le primaire, 10,30% pour le moyen et 12,76% pour le secondaire, précise le communiqué.