Des enseignants des trois paliers scolaires affiliés aux six syndicats autonomes de l'éducation ont maintenu leur pression au second jour de ce débrayage, (26 et 27 février, ndrlr), qui aurait atteint un taux dépassant les 69%, selon les représentants de l'intersyndicale. L'intersyndicale de l'éducation a poursuivi hier son mouvement de grève, en dépit de la décision du tribunal administratif de Bir Mourad Rais d'Alger le déclarant illégal. En effet, des enseignants des trois paliers scolaires affiliés aux six syndicats autonomes de l'éducation ont maintenu leur pression au second jour de ce débrayage, (26 et 27 février, ndrlr), qui aurait atteint un taux dépassant les 69%, selon les représentants de l'intersyndicale. Des sit-in et des rassemblements régionaux ont été également tenus devant les directions de l'éducation de nombreuses wilayas, à l'instar de celle de Blida, Bouira et Batna. La décision du tribunal a confirmé «l'illégalité de la grève annoncée en vertu du préavis de grève daté du 18 février 2019 sous les N 01 et 02/2019, portant appel à une grève nationale les 26 et 27 février», a indiqué hier l'agence officielle. Commentant cette décision, les syndicats autonomes ont qualifié cette décision d'intimidation afin de casser leur action de contestation. Pour Boualem Amoura, président du Satef, «la tutelle a peur de notre action. C'est la raison pour laquelle elle utilise tous les moyens d'intimidation pour casser notre détermination à faire valoir les droits des travailleurs du secteur de l'éducation, alors que notre légalité, nous la détenons de notre base». «On arrive même à utiliser la justice pour exercer des pressions sur le travail syndical», a-t-il ajouté. Selon notre interlocuteur, le taux de suivi de cette grève qui a connu une légère hausse à son second jour reflète la réussite de leur action. Le Cla a tout d'abord affirmé qu'il n'a pas été tenu au courant de cette décision de justice, s'interrogeant sur les procédures suivies par la justice avant de prendre cette décision, puisque les concernés (les six syndicats autonomes de l'éducation, ndrlr) n'ont pas été informés. Idir Achour a, par la suite, souligné qu'au vu du nombre des travailleurs de l'éducation ayant pris part aux rassemblements régionaux, leur débrayage était une réussite. «Ce qui va nous encourager à entreprendre de nouvelles actions si le ministère continue à ignorer nos revendications», a-t-il tranché. Il indiquera encore que plus de «7 millions d'élèves à travers les trois paliers scolaires au niveau national n'ont pas fait cours lors des deux jours de grève». Meziane Meriane du Snapest a, pour sa part, estimé que désormais, la balle est dans le camp du département de Nouria Benghabrit. «Le ministère de l'Education nationale doit prendre ses responsabilités et répondre aux revendications légitimes des travailleurs du secteur», a-t-il fait savoir. S'agissant de l'illégalité de ce débrayage, Meriane ne cache pas son étonnement, en indiquant : «Nous avons respecté toutes procédures judiciaires et notre préavis de grève a été déposé au niveau de notre tutelle dans les délais». Pour rappel, six syndicats autonomes ont fait observer une grève, mardi et mercredi, et des sit-in devant les directions de l'Education de Relizane, Blida, Batna et Laghouat. Pour rappel, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, avait affirmé, la semaine dernière, que certaines revendications des syndicats ne relevaient pas des prérogatives de son département ministériel, rappelant la loi sur la retraite, l'augmentation des salaires et l'amélioration du niveau de vie. En revanche et concernant la revendication relative aux salaires entre 2011 et 2012, la ministre a déclaré que cette question avait été satisfaite, soulignant l'absence de gestion antérieure des carrières professionnelles. Fella H. 7,58% de suivi, selon le ministère Le taux de suivi de la grève à laquelle avait appelé le Collectif des syndicats autonomes du secteur de l'Education nationale avait atteint, mardi, 7,58% à l'échelle nationale, selon les chiffres avancés, hier, par le ministère. Les grévistes étaient pour la plupart des enseignants, avec un taux d'adhésion de 10,45%, contre un taux de suivi de 1,46% pour les administratifs, ajoute la même source. Le taux de suivi de ce mouvement de débrayage était respectivement de 9,38% pour le primaire, 10,30% pour le moyen et 12,76% pour le secondaire, précise le communiqué. Le Collectif syndical a estimé le taux de suivi, au premier jour de grève, à plus de 65% à travers l'ensemble des établissements éducatifs des trois paliers scolaires.