A l'instar de la capitale et plusieurs autres villes du pays, à Tizi-Ouzou, les étudiants de l'Université Mouloud-Mammeri n'ont pas voulu être en marge des manifestations pour exprimer leur rejet du 5e mandat convoité par Bouteflika et la fin du système qui l'a intronisé et pris la direction du pays depuis l'indépendance, pour paraphraser un de ceux qui semblait être les meneurs de la manifestation qui s'est ébranlée peu avant la mi-journée à partir du campus de Hasnaoua, quelques centaines de mètres du centre-ville. Ils n'étaient pas aussi nombreux que la manifestation qui les a fait sortir la semaine dernière, mais les quelques centaines d'étudiants manifestants avaient assez d'énergie pour crier haut et fort leur aversion du régime et ce qu'ils pensent de la nouvelle candidature du Président Bouteflika, à l'aide de banderoles et de slogans qui, désormais, font l'attirail des manifestants qui courent le pays depuis dix jours maintenant. Sous le regard approbateur des badauds, les étudiants et étudiantes ont battu le pavé sous le soleil printanier jusqu'aux abords du siège de la Sûreté de wilaya, face à la place de l'Olivier, jusqu'où ils ont été accompagnés discrètement pas des policiers en civil, puis de revenir sur leurs pas et d'aller à la rencontre de dizaines de lycéens, cette fois, pour donner à la manifestation une réelle grandeur, le tout dans un climat empreint d'une grande sérénité, même si cette nouvelle manifestation s'est déroulée dans une atmosphère pour le moins «bizarre» du fait de l'attention qui était tournée vers Alger, le siège du Conseil constitutionnel plus précisément, pour savoir si le Président sortant avait ou non déposé son dossier de candidature. M. Azedine