Comme au premier jour de son déclenchement, la grève nationale a été massivement suivie par les citoyens de la wilaya de Tizi Ouzou. Hier, lundi, à Tizi Ouzou, Draâ-Ben-Khedda, tous les commerces ont baissé leurs rideaux, avons-nous constaté. Idem pour les principales villes de la wilaya, selon des témoignages concordants. Contrairement à ce qui a été prédit par certains, les nuisances consécutives à cette grève, notamment, la fermeture des commerces, encore moins sa durée, ne semblent nullement entamer la volonté des citoyens à se mobiliser et à poursuivre les actions de rue. Hier, encore, les avocats de la wilaya de Tizi Ouzou auxquels se sont joints les huissiers sont sorties dans la rue. Durant leur marche qui s'est ébranlée du siège de la cour en montant jusqu'au centre-ville, pour revenir à leur point de départ, les manifestants ont repris les mots de la rue exigeant le départ du système politique en place et refusant un cinquième mandat du Président sortant. «La volonté populaire n'est pas négociable» ; «Pour une rupture radicale avec le système» ; «Djazaïr horra démoctratia» ; «Y en a marre de ce pouvoir» sont les principaux slogans exhibés sur des banderoles et criés par les marcheurs qui étaient porteurs des drapeaux aux couleurs nationales et de la bannière amazighe, tout en entonnant des chants patriotiques. A Draâ-Ben-Khedda, ville située à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, près d'un millier de citoyens sont sortis dans la rue. Une marche à travers les principales artères de la ville au cours de laquelle les mêmes mots d'ordre et revendications populaire exigeant le départ du système politique en place ont été réitérés. Par ailleurs, la communauté universitaire de l'UMMTO a rendu public un appel pour une marche pour demain mercredi. S. A. M.