L'idée d'un retrait collectif des députés de l'opposition émise depuis une semaine par le RCD est en bonne voie. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Les contacts entrepris par les députés du RCD, avec tous les groupes parlementaires de l'opposition, ont été jalonnés par une toute première réunion, hier lundi. Un conclave de concertation qui a vu la présence de représentants d'Ennahda, El Adala, El Moustakbel, MSP et PT avec comme seul point à l'ordre du jour, la recherche d'une position commune afin d'aider à l'ouverture d'une issue positive au mouvement de contestation dans sa détermination à changer le système politique qui a spolié les Algériennes et les Algériens de leur indépendance. Une position qui consisterait notamment, en un retrait collectif des parlementaires de l‘opposition et de la préparation d'une déclaration commune, en phase avec les aspirations du peuple algérien, exprimées par les populations et, de plus en plus, par des organisations et des corporations telles que les étudiants les syndicalistes, les juges, les élus, les avocats…, écrivent les parlementaires progressistes dans un communiqué rendu public, hier lundi. Et dans l'attente d'un accord avec l'ensemble de ces groupes parlementaires, les députés du RCD estiment que depuis le 22 février 2019, un mouvement historique inédit impliquant l'ensemble des catégories sociales et les régions les plus isolées du pays «appelle dans le calme, mais avec une ferme détermination au rejet d'un processus électoral vicié et légitimement vécu comme une insulte par nos concitoyens». Un rejet de cette échéance qui exprime fondamentalement avec force une volonté d'un «changement radical du système politique en place depuis l'indépendance», affirment encore les parlementaires progressistes du RCD qui expriment, dans la foulée, leur détermination à «œuvrer collectivement en vue d'entreprendre toutes les actions possibles et utiles pour traduire le message délivré avec ferveur et enthousiasme dans la rue par l'ensemble des Algériennes et des Algériens». Et en attendant la prochaine réunion des groupes parlementaires de l'opposition, les députés du RCD décident leur retrait de toutes les activités de l'APN, exigent, en échos aux aspirations des Algériennes et Algériens et en vue d'ouvrir une nouvelle ère et permettre au peuple algérien de reprendre sa destinée en mains : la démission du chef de l'Etat, le départ de son gouvernement et la dissolution de l'APN et du Conseil de la Nation. M. K.