Les journalistes de la station régionale de Constantine de l'Entreprise publique de la télévision (EPTV) ont observé jeudi dernier, un sit-in de protestation à l'intérieur du siège de la station sise à l'avenue Kadour-Boumeddous, pour rompre avec les pratiques de désinformation imposées par la direction. Une action qui intervient dans la continuité de leur collègue algérois et par laquelle, ils ont dénoncé la censure imposée par la direction dans le traitement de l'information et notamment depuis l'avènement du mouvement populaire du 22 février. Lors de leur regroupement, les journalistes constantinois ont brandi des slogans sur lesquels on pouvait lire : «Ensemble défendons la liberté d'expression», «Free journalists, free society», «La Télévision publique, la voix du peuple», ou encore «Libérez la télé». Leur rassemblement avait un seul but à savoir exiger la liberté dans l'exercice de leur mission tout en insistant sur la mission du service public et le droit à une information crédible, objective et neutre en rappelant que la télévision «appartient au peuple», et qu'il fallait «la rendre au peuple». A vrai dire, cette protestation a constitué une occasion de plus pour relancer les revendications socioprofessionnelles soulevées depuis plusieurs mois par un collectif de journalistes appuyés par leur syndicat, qui a engagé ainsi un bras de fer avec le directeur régional de la station en poste depuis 17 ans. Selon leur représentant, la situation est d'autant plus catastrophique au niveau de la station de Constantine dont le personnel fait face à une série de problèmes comme «la marginalisation des compétences, l'incapacité de mener à bien ses missions par manque de moyens humains, l'instabilité et l'injustice en matière de répartition des missions et utilisation du matériel et du personnel dans des projets ‘‘extra'' ENTV…» insiste-t-on. Ilhem Tir