Lorsque le gouvernement avait d�cid� d�octroyer des licences de caf�, de taxi et de v�hicule d�importation � la famille r�volutionnaire, c��tait dans le but de voir la cha�ne de solidarit� envers cette frange de la soci�t� �galement support�e par le peuple. Des veuves et des enfants de chouhada ainsi que des moudjahidine b�n�ficient de ces avantages que leur offre une loi de leur pays pour se constituer une certaine rente, autre que celle de la pension que leur octroie l�Etat. Des licences de caf� et de taxi sont d�livr�es suivant un bar�me � ces personnes appartenant � la famille r�volutionnaire, qui les louent � des tiers moyennant un revenu mensuel estim� � quelque 4 000 � 5 000 DA. �C�est insuffisant, mais c�est d�j� un mieux�, estiment les b�n�ficiaires. En outre, avec la licence d�importation de v�hicule neuf qui leur est octroy�e tous les cinq ans, les moudjahidine trouvent une autre source de revenus, en revendant leur licence au plus offrant, pour 150 000 DA environ. Des avantages offerts par l�Etat � cette frange de la soci�t�, afin de l�aider du mieux possible. Et ce outre, comme nous l�avons soulign�, une pension support�e par le Tr�sor public. Cependant, tous ces avantages ont �t� malmen�s ces derni�res ann�es. A Bouira, depuis les �v�nements du Printemps noir de 2001, la situation est devenue incontr�lable, surtout dans la r�gion berb�rophone. Ainsi, c�est pratiquement l�anarchie. Chaque ann�e, les licences de caf� sont rendues � leurs propri�taires, alors que les licences taxi sont sujettes � des chantages, les taxis proposant leur location � des prix tr�s bas. Cette situation est rendue possible par le laxisme de l�Etat dans cette r�gion. A partir de 2001 et pendant plus de quatre ans, les pouvoirs publics ont �t� totalement absents, avant de se manifester timidement. Mais la loi du talion a pris le dessus. Plusieurs commerces fonctionnent au noir, surtout les caf�s. Pis, selon certains moudjahidine, des caf�s sont ouverts avec un registre du commerce de cybercaf�. Une situation que les moudjahidine et les enfants de chouhada ont signal�e depuis plusieurs mois, attirant l'attention des responsables de la wilaya. Mais depuis, aucune d�cision pour stopper ces d�rives n�a �t� prise. En attendant et selon nos informations, des centaines de licences de taxi et de caf� attribu�es aux moudjahidine et autres ayants droit cherchent toujours preneur.