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Des dizaines de milliers de fonctionnaires dans les rues de Bouira
Alors que tous les secteurs ont répondu présents à l'appel de la grève de trois jours
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 03 - 2019

Encore une fois, des dizaines de milliers de fonctionnaires et employés des différentes directions et autres organismes ont répondu présents à l'appel de la grève de trois jours lancée à travers les réseaux sociaux au nom du mouvement populaire.
Hier et dès les premières heures de la matinée au fil des heures, des carrés par milliers et issus des différents directions et autres établissements financiers, économiques et de services, défilaient à travers les rues de la ville pour converger tous vers l'esplanade qui fait face à la maison de la culture Ali-Zamoum ; des dizaines de milliers de marcheurs, hommes et femmes, ont brandi banderoles, drapeaux national et amazigh, et des pancartes et ont scandé des mots d'ordre hostiles au pouvoir actuel avec des «Système dégage» et autres « Djazaïr horra démocratia», «Pouvoir assassin», «Ulac smah ulac», et autres « Klitou leblad yassarraqin» (Vous avez pillé le pays, bande de voleurs !) .
D'ailleurs, ce dernier slogan revient à plusieurs reprises, outre les revendications habituelles du mouvement , le départ du système, le non-prolongement du mandat de Bouteflika, et le départ de tous les responsables actuels comme Bedoui, Lamamra, et toutes les figures connues. Nous avons remarqué que les milliers de fonctionnaires qui ont défilé, insistaient également sur les slogans qui faisaient état de la dilapidation des richesses du pays et les enrichissements illicites de beaucoup de responsables, un état des lieux connu de tous les fonctionnaires qui n'hésitent pas à faire le parallèle avec leurs salaires misérables.
Tout cela était porté sur certaines pancartes qui en disent long sur ces inégalités sociales que tout le monde a vécues, la mort dans l'âme, pendant les années Bouteflika, avec l'ascension fulgurante de certains personnages qui gravitent autour du système, mais également ces milliers de personnes qui se comptent parmi des directeurs d'exécutif et autres petits responsables à l'échelle locale, promus avec la bénédiction d'un tribalisme primaire et loin de tout critère de compétence. Ainsi, pouvait-on lire des «Non à la trahison de la Patrie», «Une population pauvre dans un pays riche», «1 000 milliards oua zawali bla dar (le pauvre citoyen sans appartement)» ; des slogans et des pancartes qui parlent d'elles-mêmes et brandies par des fonctionnaires, comme ceux de l'UFC qui parlent de certains de leurs collègues qui sont dans leurs postes depuis 20 ans comme contractuels, d'autres encore qui travaillent à Algérie Poste depuis près de 10 ans sans aucune promotion ou augmentation de salaire, et d'autres encore qui parlent de leurs mensualités de misère qu'ils perçoivent et qui ne dépassent pas les 20 000 dinars le mois.
Ainsi, presque tous les fonctionnaires qui étaient hier dans la rue, que nous avons approchés, indiquent qu'ils sont «déterminés à poursuivre la grève de trois jours et à soutenir le mouvement jusqu'à ce que les revendications du peuple qui aspire à plus de liberté et de démocratie, et qui cherche à asseoir un état de droit où la compétence et le mérite seront les seuls critères de promotion, soient consacrés définitivement ; en un mot, jusqu'à ce qu'un changement radical ait lieu».
En effet, ils étaient tous là à scander des «Pouvoir assassin», «République, pas une monarchie», et à brandir des banderoles comme «Votre mandat est rejeté pour insuffisance de crédit» brandie par des fonctionnaires du Trésor de la wilaya, ou encore «Anarrez wala Aneknou ; Alama Irouh Udabou» (Nous brisons mais nous ne plierons pas, jusqu'à ce que le pouvoir dégage).
Ils étaient tous là ; du secteur des finances, jusqu'à celui de la Fonction publique, en passant par les moudjahidine, de l'action sociale, de l'environnement, etc. à sillonner les principales rues de la wilaya et à crier «notre ras-le-bol par rapport à tout ce qui se passait sous nos propres yeux sans que nous puissions faire grand-chose», dira Hamid, cadre des finances, sous les yeux approbateurs de ses collègues.
En somme, tous ceux qui ont observé la grève et qui sont sortis dans la rue étaient là pour exprimer leur adhésion au mouvement et à ses revendications qui sont les leurs, et à se démarquer des méthodes de ce système, en réclamant un changement radical et en espérant un avenir meilleur pour le pays et pour leurs enfants ; tous les enfants d'Algérie.
Leurs cris seront-ils entendus par les véritables décideurs ?
Y. Y.


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