Les habitants de Blida sont sortis, hier pour la septième fois consécutive, afin de dire basta à la «dilapidation du pays et à l'argent du peuple» par ce qu'ils appellent «les gens du pouvoir». C'est ainsi qu'ils ont appelé au départ du président du Sénat, Abdelkader Bensalah, et le Premier ministre, Noureddine Bedoui. C'est à travers des pancartes et autres banderoles qu'ils ont fait savoir leur intention. C'est dire que juste après salat el djoumouâ que des milliers de personnes ont occupé les grandes artères de Blida à partir de la place de la Liberté à Bab Essebt. Et toujours fidèles à leur principe, les manifestants ont marché dans le calme et la sérénité, encadrés par des jeunes qui donnaient le la aux slogans à scander, à savoir le départ du pouvoir en place. Toutefois, le slogan le plus répété était celui de faire entendre leurs voix quant à l'union du peuple avec l'armée à laquelle ils ont fait part de leur soutien indéfectible. Dans le sillage, ils ont demandé l'indépendance de la justice et celle de la presse à travers des écrits sur des banderoles. Dans la même pensée, ils criaient à haute voix qu'ils sont conscients et vigilants par rapport à ce qui se trame dans les coulisses de certains pays qui en veulent à l'Algérie. Tout comme ils ont dénoncé les tentatives de manipulation pour semer le chaos dans le pays. Ils scandaient : «Ceci est un éveil et non une zizanie» et «non à l'expérience égyptienne». Il est à noter qu'à l'instar des autres marches, des enfants et des femmes avaient pris part à la manifestation au point où elle a ressemblé à celle du 8 mars dernier. Enfin, certains manifestants se sont demandés : «Pourquoi il n'y a pas de compétences en Algérie» faisait allusion à l'actuel gouvernement. M. B.