Débat succulent et chaud-bouillant sur Samira TV autour du thème : « Oçban, est-ce le pluriel de içaba ? » Mumm ! La télé comme je l'aime ! Oui ! Oui ! Je sais que sa dernière lettre en a choqué beaucoup d'entre vous. Sa bafouille dans laquelle il demande pardon. Mais, en même temps, il nous faut rester zen jusqu'au bout. Selmiya ! Selmiya ! N'est-ce pas ? Khawa-khwatate ! Et surtout, montrer que nous sommes polis, civilisés et propres dans notre tête comme dans les rues que nous nettoyons après les manifs du vendredi. Où je veux en venir ? Ben… au fait que notre bonne éducation doit nous conduire à répondre à Abdekka. Si ! Si ! Non ! Ne confondez pas ! Je n'ai pas écrit Sissi ! Mais plutôt Si ! Si ! Une affirmation doublée, renforcée. Donc, pour moi, il faut répondre à la missive de l'ex-chef de l'Etat. C'est un minimum ! Mieux, et là, ceux qui n'avaient pas encore été choqués lorsque j'ai proposé d'écrire à notre tour une lettre à Boutef' vont l'être assurément lorsque je vais dévoiler l'objet de la nôtre de lettre. Allez ! Je dévoile : en retour, il faut que nous demandions nous aussi… pardon à Abdelaziz ex-1er ! J'évite une volée de bois vert. J'esquive un uppercut. Et je préserve mon visage d'une giclée de crachats, et là, une fois plus ou moins sain et sauf, je peux enfin expliquer mon idée : je souhaiterais que l'on rédige à l'ancien régnant ayant abdiqué des excuses sur une des failles qui aura caractérisé notre parcours de peuple. Il faut que la population demande pardon à Bouteflika de ne pas l'avoir… éjecté plus tôt ! Ah ! Vous voyez ? Ça va déjà mieux, je le sens à votre mine qui s'apaise. Ben oui ! C'est tout de même une faute grave tout ce temps à mettre dehors un gars qui, lorsque j'entends tellement de gens aujourd'hui le dire à l'unisson, nous aura autant « fait chier » ! Nous aurions dû le libérer et nous en libérer bien plus tôt. Nous ne l'avons pas fait ! Faut donc avoir l'honnêteté de reconnaître notre faute. Pardon Monsieur pour ça ! Et rien que pour ça ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
