La direction nationale du FFS passe à l'exécution de sa menace de lever la couverture politique à ses parlementaires qui refusent la démission comme décidé le 6 mars dernier. Dans un communiqué signé de son nouveau premier secrétaire national, Hakim Belahcel, et rendu public, hier dimanche, le FFS informe, en effet, de la levée de la couverture politique aux parlementaires du parti qui n'ont pas démissionné, et ce, pour «non-respect de la décision relative au retrait des parlementaires du FFS des deux Chambres du Parlement prise par les instances politiques du parti le 6 mars 2019, conformément à la charte de l'élu et aux textes du parti». Affirmant que le peuple algérien dans toutes ses composantes et sur tout le territoire national, exige un changement radical du système en rejetant ses deux béquilles institutionnelles (APN et Sénat), le doyen des partis de l'opposition dénonce la «convocation des deux Chambres du Parlement illégitimes et impopulaires pour demain mardi, par un pouvoir autiste qui n'entend pas la voix du peuple, dans une vaine tentative de reconduire les responsables du régime, afin de le pérenniser, de le renforcer et de le consolider». Pour le FFS, «c'est au peuple algérien qu'il appartient de reconstruire l'Etat et ses institutions d'une manière souveraine et démocratique après 57 ans d'un régime autoritaire qui a empêché toute alternance démocratique. A noter que seul Ali Laskri a démissionné, les autres députés (11) et sénateurs (4) ont tourné le dos à cette décision, eux qui s'inscrivent tous dans le bras de fer engagé par des cadres et militants du parti contre justement le coordinateur de l'instance présidentielle du parti et son équipe qui lui reprochent de fouler aux pieds les statuts et règlement intérieur du parti. Ce que Laskri réfute, affirmant à chaque fois, s'en remettre aux résolutions du dernier congrès extraordinaire portant notamment restitution du FFS à ses militants et faire table rase d'avec le fameux cabinet noir tant décrié. M. K.