Ali Laskri, coordinateur de l'instance présidentielle du Front des forces sociales (FFS), a présenté hier sa démission auprès du président de l'Assemblée nationale populaire (APN). Une démarche qui intervient conformément à la décision prise, le 6 mars dernier, par la direction nationale relative au retrait des parlementaires des deux chambres, a indiqué un communiqué du parti. «En date du 17 mars 2019, et conformément à la décision prise par la direction nationale relative au retrait des parlementaires des deux chambres, le camarade Ali Laskri, coordinateur de l'instance présidentielle du FFS, a officiellement déposé sa démission auprès du président de l'Assemblée Populaire Nationale», a affirmé le communiqué. Concrètement, c'est le seul député du FFS qui a présenté sa démission depuis l'annonce du retrait des parlementaires du parti de l'APN. Le 6 mars dernier, «le FFS avait décidé du retrait de ses parlementaires des institutions du régime, illégitimes et impopulaires, pour lutter aux côtés du peuple sur le terrain», avait-on indiqué. Le vieux parti de l'opposition compte officiellement 16 parlementaires : 12 députés et 4 sénateurs. Expliquant cette décision, le parti a rappelé qu'il «poursuivra son combat pacifique pour l'avènement d'une deuxième République, la construction d'un Etat de droit, démocratique et social, par l'élection d'une Assemblée constituante, unique source de légitimité. C'est le pouvoir constituant qui définit le pouvoir constitué et non l'inverse. Le pouvoir constituant revient au peuple algérien». Au sein de l'APN, le FFS est le seul parti à avoir décidé de retirer ses parlementaires. Deux autres députés, l'indépendant Khaled Tazaghart et celui apparenté au FLN, Sid-Ahmed Ferroukhi, ont également quitté l'Assemblée.