Ce mardi, même s'ils étaient moins nombreux que les fois passées, en raison de la récente reprise des cours, nous expliquent certains, à entamer une marche revendiquant le départ de toute la composante du système qui gouverne en Algérie, les étudiants et quelques enseignants, des différentes facultés à Oran, estiment qu'il est temps de réfléchir à des actions, toujours pacifiques, pour appuyer les marches de contestation. Si, au début de leur marche, ils semblaient déterminés et sereins, ne cessant de scander « Ni Belaïz, ni Bensalah, étudiants en colère », ils changèrent vite de tempérament lorsque l'information a circulé faisant état de la désignation de Abdelkader Bensalah au poste temporaire de président de la République durant une période de transition de 90 jours. Colère et déception mêlées du sentiment de s'être fait avoir, «l'université est en colère nous refusons Bensalah, nous marcherons jusqu'à ce que nous provoquions le changement », ne cessaient de répéter des dizaines d'étudiants (es) qui ont fini par se regrouper en face du siège de la Wilaya d'Oran. Tous se disent déterminés à poursuivre les marches et à continuer de revendiquer le départ des corrompus, des hommes de l'ex-président de la République et le refus total du nouveau gouvernement et de son Premier ministre. «Ni Bedoui ni Bensalah non au gouvernement des intérêts», scandaient les jeunes. Pour El Jeïch (l'Armée nationale populaire) ils ont eu au début de la marche ces paroles «L'armée protège mon pays des ennemis» puis, dès l'annonce de la nomination de Bensalah, plus un mot sur l'armée. «Nous espérions que Gaïd Salah agisse de façon à ce que Bensalah comprenne qu'il doit démissionner mais avec cette nomination, on est déçus mais rien n'est fini, on attend son prochain discours .» Amel Bentolba