Hier encore, pratiquement tous les secteurs d'activités et de services étaient paralysés, avec, cependant, un service minimum au niveau de certaines directions comme celle du Trésor de la wilaya, afin d'assurer le virement des salaires aux travailleurs, certains grévistes comme ceux de la Direction de l'éducation, ont aussi marché. Mais ce sont surtout les étudiants de l'université Akli-Mohand-Oulhadj qui ont marqué la journée en organisant une grande marche qui les a menés encore une fois depuis le campus universitaire jusqu'au siège de la Wilaya, en empruntant l'itinéraire habituel : rue Boussandala-carrefour Harkat-boulevard Krim-Belkacem. Tout au long de ce parcours, les milliers d'étudiants et d'étudiantes n'ont cessé de scander les mots d'ordre hostiles au pouvoir et à réclamer le départ du système. «Système dégage», «Talaba Ghadhiboun, Li Nidham Rafidhoun » (Les étudiants en colère, refusent le système actuel), ou encore, «Chaâb Yourid Yetnahaw gaâ » (Le peuple veut le départ de tous), et autres « Y'en a marre de ce pouvoir », « Pouvoir assassin », mais également « Djazair Horra Dimocratia », (Algérie libre et démocratique), « Libérez l'Algérie », …, ont été les principaux slogans que les manifestants criaient à gorge déployée et dont beaucoup étaient drapés d'emblèmes flanqués aux couleurs nationales et amazighes. Vers midi, et après une petite escale au niveau de l'esplanade où les étudiants et les étudiantes ont longuement entonné des chants patriotiques et autres « Système dégage » et « Y'en a marre de ce pouvoir », les manifestants se sont dispersés dans le calme. Aucun incident n'a été signalé. Rappelons qu'au niveau de l'esplanade de la Maison de la culture, des rencontres au quotidien sont organisées en fin d'après-midi par des jeunes qui invitent les citoyens à venir nombreux afin de débattre de la situation actuelle et de donner des avis sur le devenir du mouvement « Hirak » ainsi que des perspectives de sortie de crise. Y. Y.