En plus du mouvement de grève massivement suivi, déclenché depuis hier pour quatre jours, par le barreau de Béjaïa, les robes noires ont observé dans la matinée d'hier en présence des magistrats un rassemblement à l'intérieur de la cour de Béjaïa pour réclamer des changements politiques profonds et un Etat de droit dans le pays. Les avocats et des magistrats qui ont apporté leur soutien au mouvement populaire ont scandé durant leur regroupement des slogans exigeant le départ du système et en faveur d'une justice indépendante. Le bâtonnier de l'Ordre des avocats de Béjaïa (Orab) n'a pas manqué dans son intervention de fustiger la Constitution actuelle qui, selon lui, a été conçue «pour perpétuer le système en place et maintenir le pays dans l'impasse». Le même bâtonnier qui a réitéré le soutien des avocats de Béjaïa au mouvement populaire a appelé les robes noires à rejoindre les ateliers de travail mis en place localement pour faire des propositions pour une véritable transition démocratique. Le bâtonnier du barreau de Béjaïa a néanmoins regretté dans son intervention la faible mobilisation aux différentes actions sur le terrain des robes noires dans la wilaya. « La base n'a pas été à la hauteur des attentes par leur mobilisation aux différentes actions initiées jusque-là par le barreau », a souligné le même bâtonnier tout en appelant les avocats à participer massivement à la marche prévue pour dimanche à Béjaïa pour réitérer l'exigence du départ du régime. Par ailleurs , il convient de signaler que plusieurs centaines de travailleurs des communes ont battu le pavé au niveau du chef-lieu de wilaya avec le même mot d'ordre : réclamer le départ du système politique. A. Kersani