Comme je l'ai d�j� annonc� dans l'une des pr�c�dentes �ditions de la rubrique �Soir retraite � que je f�licite au passage pour le travail colossal fourni � l'endroit des retrait�s, cette frange de la soci�t� sans tutelle qui n'a que cette rubrique pour exposer son d�sarroi. Pour revenir au sujet de mon papier, je voudrais poser ce probl�me de lenteur observ� chaque ann�e par M. Louh, ministre du Travail, avant de lib�rer cette revalorisation des pensions de retraite. Le conseil d'administration de la CNR (cens� �tre l'organe supr�me et centre de d�cision) a d�j� tenu son assembl�e et d�lib�r� sur le taux de la revalorisation, malheureusement (et comme � l'accoutum�e), M. Louh prolonge le suspense arguant les raisons du mois de car�me comme si cette mis�rable revalorisation att�nuera les souffrances de la majorit� des retrait�s. L'ann�e derni�re, � la m�me p�riode, le ministre a d�clar� lors d'une visite de travail dans l'une des wilayas de l'Est que les retrait�s recevront leur d� et passeront le mois sacr� � l'abri du besoin : il n'en fut rien. Il y a m�me ceux qui ont �t� humili�s avec des rappels ne d�passant gu�re les 1 000 DA. Cette ann�e c'est le m�me refrain : nous allons attendre le mois d'ao�t pour toucher ces rappels (le mot est inappropri�) : d'ailleurs est-ce que le taux a �t� arr�t� ? Chacun y va de son avis. Pour la bourde du bar�me de l'IRG qui date depuis deux ans et sanctionne les retrait�s dont le seuil est au-del� des 20 000 DA, beaucoup de citoyens ont contribu� avec �tude de cas pour d�monter l'in�galit�, mais les responsables sont rest�s insensibles � ce probl�me, pourtant de taille. En attendant, ce sont ces vieillards qui continuent � souffrir dans l'indiff�rence totale : il n'y a qu'� les voir, le jour du virement de leur pension, s'agglutiner autour du portail de la poste d�s les premi�res heures de la journ�e. Cette image de bousculade d�note le besoin dans lequel vit cette frange de la soci�t� qui a consacr� toute la force de sa jeunesse dans les diff�rents secteurs qui font la fiert� de cette nation. Ne m�ritent-ils pas une consid�ration � la mesure du sacrifice ?