Le ministre des Travaux publics et des Transports s'est montré outré quant aux équipements de son secteur restés stockés depuis des années. «Nous avons acquis beaucoup d'équipements mais malheureusement, 80% de ce matériel est non exploité. Nous avons fait du stockage d'équipement», déplore-t-il. Selon lui, malgré la disponibilité des équipements dans les directions de son secteur à travers tout le territoire national, la négligence et les faibles résultats restent de mise. «Dans les grandes villes, la situation est catastrophique, notamment concernant la réfection des routes et la signalisation routière», dit-il. D'un doigt accusateur, il pointe les responsables du secteur qui «ne quittent pas leurs bureaux». Mustapha Kouraba reconnaît ainsi, le dysfonctionnement qui sévit dans la poursuite des projets. «Des projets à des milliards ne se gèrent pas à partir des bureaux. Les responsables doivent se rendre sur les chantiers. Pas uniquement eux, tous les travailleurs des directions doivent s'y rendre», martèle-t-il. Présidant hier, une réunion avec les directeurs des travaux publics et les directeurs des transports des wilayas, tenue à Alger, le ministre du secteur a appelé à insister sur le suivi et le contrôle permanent des opérations de réalisation, et ce, à travers la présence permanente des responsables sur les chantiers. Il a également souligné la nécessité d'accorder de l'importance à la maintenance à travers l'utilisation des équipements modernes afin d' «assurer l'efficience et la qualité», dit-il. Il cite, à cet effet, le cas de l'entretien courant du réseau routier mais aussi la réhabilitation des panneaux de police et signalisation directionnelle ainsi que des glissières de sécurité, cataphotes et balises. Mustapha Kouraba a annoncé, par ailleurs, la mise en place d'un mécanisme au niveau de la direction centrale chargé du suivi permanent de l'efficience des mesures prises dans les wilayas et du niveau de réalisation des objectifs escomptés. Ry. N.
