Jeudi dernier, c��tait la pagaille au Conseil local de l'Ordre des architectes de la r�gion d'Alger. Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - Une pagaille s�est install�e au Conseil local de l'Ordre des architectes de la r�gion d'Alger (Cloa Alger). C�est du moins l�impression qu�en ont donn�e ses membres. Apr�s la fin de la c�r�monie de prestation de serment qui s�est tenue au Centre de formation de Sonelgaz (Ben-Aknoun), au moment de la pause-caf�, des architectes sont rentr�s exc�d�s dans la salle r�serv�e aux invit�s, pour d�verser toute leur col�res sur le pr�sident du Cloa, Kheireddine Ladjouze. Un torrent de critiques que celui-ci ne pouvait arr�ter : manque d�organisation, de repr�sentativit� et de s�rieux, laxisme, exclusion et incomp�tence, autant de griefs que ces architectes reprochent � la direction du Conseil national de l'ordre des architectes (CNOA). �Aujourd�hui, je vais tout dire � la presse, tout ! Je n�en peux plus ! On m�a b�illonn� ! On m�a emp�ch� de dire au ministre ce que je pense !� s�est emport� le pr�sident. Vrai ou faux ? Plus officielle que jamais, la c�r�monie s��tait pourtant d�roul�e dans le calme et la joie. Aucune tension n��tait perceptible. Des personnalit�s influentes, telles que les secr�taires g�n�raux des minist�res de l�Habitat et de l�Environnement, qui �taient parmi les convives, n�avaient rien vu venir. �C�est la rupture avec la direction� �Il y a une rupture entre les aspirations des architectes et la direction du CNOA. Nous ne savons plus ce qu�est l�Ordre ! Nous sommes sortis des r�gles. Il faudrait peut-�tre red�finir l�Ordre et ses missions �, a indiqu� Kheireddine Ladjouze, laissant entendre que la situation qui perdure depuis pr�s de dix ans est insoutenable. A titre d�exemple, il a relat� l�affaire des cotisations. Le Cloa, qui repr�sente neuf wilayas (Alger, Blida, M�d�a, A�n-Defla, Tipasa, Boumerd�s, Tizi- Ouzou, B�ja�a et Bouira), a r�cemment fait face au probl�me des cotisations. Chaque ann�e, les adh�rents doivent s�acquitter de 8 000 DA. Une somme qui n�est pas � la port�e de tous. �J�ai re�u 125 dispenses de paiement, ils ne pouvaient pas payer ! Des membres ais�s ont d� le faire pour eux. Pourtant, la mise � jour n�est pas un document pr�vu par la loi. C�est une invention d�une instance de l�Ordre pour racketter les architectes�, a clam� M. Ladjouze, expliquant �galement que les architectes qui ont pr�t� serment ont d� d�bourser 6 000 DA alors qu�ils sont de condition modeste. �Nous devons consid�rer les cat�gories sociales dont sont issues les 2 000 architectes qui pr�tent serment chaque ann�e. Nous devons bannir les relations d�argent entre les architectes et l�instance de l�Ordre�, a-t-il estim�. D�autres probl�mes persistent. La loi 94/07 est obsol�te, selon le m�me intervenant. �Elle ne r�pond plus � la r�alit� du march�. Nous souhaitons l��laboration d�une nouvelle r�glementation qui consid�re les r�alit�s du terrain et respectent les aspirations des architectes. Nous sommes en 2010 ! Nous dire qu�on va r��valuer les honoraires n�a pas de sens, car le code des march�s publics nous renvoie � deux analyses : technique et financi�re. Certains ne respectent pas l�arr�t� 84, ce qui fausse tous les calculs ! C�est une approche n�gative �, a soulign� M. Ladjouze. Une l�gislation nouvelle qui permettra �galement, souligne-t-on, la conjonction des diff�rentes forces et comp�tences du pays. Des architectes relevant des secteurs priv� et public mais aussi des repr�sentants des minist�res de l�Habitat, de l�Environnement et du Tourisme. �Aujourd�hui, ce n�est pas la cas. Nous avons tent� de travailler avec les pouvoirs publics, mais nos propositions sont rest�es dans les tiroirs�, a conclu M. Ladjouze.