Les célébrations 2019 de la journée internationale de la Diversité biologique placée cette année sous le signe de «Notre biodiversité, notre nourriture, notre santé», a permis à la ministre de l'Environnement et des énergies renouvelables, Mme Fatma-Zohra Zerouati, de mettre l'accent sur la biodiversité en tant que fondement de notre alimentation et de notre santé ainsi que son rôle pour la lutte contre la pauvreté, et son implication dans l'industrie pharmaceutique dont 70% des habitants de la terre sont dépendant des plantes médicinales. Abdelhalim Benyellès - Alger ( Le Soir) - Devant un parterre composé de spécialistes, cadres sectoriels et partenaires du secteur de l'environnement, la ministre a d'abord insisté sur l'importance du développement et la sécurité alimentaire, avant d'avertir que les experts de l'ONU ont alerté dans leur rapport 2018 que plus de 50% des espèces d'oiseaux et mammifères sont menacés d'extinction à l'horizon 2100. Et d'ajouter que 3/4 des espèces de plantes et 5 200 espèces animales se trouvent exposés aux mêmes risques. Cependant, en mettant l'accent sur les pratiques alimentaires traditionnelles, elle dira que « l'espoir de retrouver les modes d'alimentation locale existe afin de bénéficier des pratiques alimentaires ancestrales et préserver la diversité biologique pour en bénéficier aujourd'hui comme pour demain». Autant dire que la diversité biologique est expliquée par la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables comme un catalyseur essentiel pour la transformation des systèmes alimentaires et l'amélioration de la santé humaine. Le thème développé à l'occasion de la journée internationale de la Diversité biologique du 22 mai 2019 vise à exploiter les connaissances et à sensibiliser davantage à la dépendance de nos systèmes alimentaires, de notre nutrition et de notre santé à la biodiversité. Sur un autre registre, la ministre a précisé que l'Algérie est appelée à développer divers secteurs d'activités économiques, à l'instar de l'agriculture, la pêche et l'industrie grâce à la biodiversité biologique. Le thème célébré cette année vise également à « la diversité fournie par nos systèmes naturels pour l'existence et le bien-être de l'humanité sur terre, tout en contribuant à d'autres objectifs de développement durable, notamment l'atténuation et l'adaptation aux changements climatiques, la restauration des écosystèmes, une eau plus propre et la lutte contre la faim. La journée d'information sur la diversité biologique a permis également au professeur Abdelkerfi Aïssa d'intervenir sur la «Biopiraterie», qui constitue, selon lui, un sujet sensible au moment où « les géants de l'agroalimentation transforment l'agriculture en industrie» et participent au «pillage des pays du tiers-monde par l'exploitation illégale de leurs ressources naturelles». C'est ainsi qu'il explique que « la diversité biologique est réduite en raison des intérêts économiques » de ces multinationales. Avant de résumer que pour le cas de l'Algérie, « notre richesse réside dans nos diversités biologiques». A. B.