"La biodiversité est vitale pour la survie et les moyens d'existence de l'homme; nous devons la conserver pour les générations futures. Dans le même temps, l'ampleur inacceptable de la faim et de la pauvreté rurale sur notre petite planète réclame des remèdes urgents". Le constat est celui du directeur général adjoint de la FAO, lors d'une réunion à Rome de l'Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques de la Convention sur la diversité biologique, qui rappelle que la biodiversité est essentielle à la survie de l'homme. C'est pourquoi la réunion, qui a présentement lieu à Rome, tente de trouver des solutions pour diminuer l'impact du secteur agricole sur la biodiversité. Cet événement, qui associe la FAO, la Convention sur la diversité biologique et leurs partenaires, vise à relever le défi d'une production agricole durable assurant la sécurité alimentaire pour tous, "plus particulièrement les ruraux pauvres, souvent gérants et gardiens de notre biodiversité", a précisé M. Butler. La réunion de Rome se concentre sur la mise en œuvre de programmes de travail sur la biodiversité agricole et des forêts, l'application des principes et des directives pour l'utilisation durable de la biodiversité agricole, les liens entre la biodiversité agricole et le changement climatique, la biodiversité des écosystèmes marins, côtiers et des eaux intérieures, les espèces envahissantes et d'autres questions scientifiques et techniques. "Intégrer la biodiversité dans l'alimentation, l'agriculture, la pisciculture et l'exploitation forestière sera essentiel pour donner une chance à l'humanité d'accroître la disponibilité et la stabilité en nourriture tout en maintenant un capital naturel sain pour les générations futures", a déclaré le responsable. "Les systèmes de production bien maîtrisés assureront un meilleur équilibre entre les services rendus à l'écosystème par l'agriculture tout en répondant aux attentes de la société en matière d'amélioration des moyens d'existence et de protection de l'environnement", selon le directeur général adjoint de la FAO. "La conservation et la gestion durable de notre capital naturel sont des éléments essentiels pour atteindre le développement international et les objectifs environnementaux tels que l'Objectif 2010 et les Objectifs du Millénaire pour le développement", a-t-il ajouté. M. Butler a tenu à rappeler les grandes responsabilités du secteur agricole en matière de protection de l'environnement et de la biodiversité. En effet, plus de 40% de la superficie des terres sont exploitées pour l'agriculture. "Les systèmes de production bien maîtrisés assureront un meilleur équilibre entre les services rendus à l'écosystème par l'agriculture tout en répondant aux attentes de la société en matière d'amélioration des moyens d'existence et de protection de l'environnement", a affirmé le directeur général adjoint de la FAO. Mais pour atteindre cet objectif, M. Butler croit que la coopération internationale est nécessaire afin de faire face à l'émergence des nouveaux défis complexes que posent l'alimentation et l'agriculture. A la suite de cette réunion, plusieurs recommandations seront proposées lors de la 9e réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique qui se réunira à Bonn, en Allemagne, du 19 au 30 mai prochain. L'accent est mis sur le soutien aux pays vulnérables au changement climatique afin d'améliorer leurs capacités à surmonter les impacts négatifs de l'instabilité et des bouleversements climatiques sur l'agriculture.