Les organisations patronales sont dans l�expectative forc�e, en attente de clarifications gouvernementales, de changements �conomiques palpables. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) -Est-ce la p�riode estivale, le d�but des cong�s et l�approche du mois de Ramadan qui expliquent le silence des organisations patronales ? Un questionnement l�gitime dans la mesure o� ces organisations devaient r�agir, dans le contexte du remaniement minist�riel op�r� � la fin mai et l�annonce d�un important r�am�nagement r�glementaire, mais ne l�ont pas fait ou de mani�re confidentielle. Pourquoi cette absence de r�action ? La r�ponse varie selon les organisations. Dans le cas du Forum des chefs d�entreprises (FCE), l�absence actuellement de forcing m�diatique s�explique certainement par le contexte interne � l�organisation, relativement d�stabilis�e par le retrait d�entreprises publiques. M�me si le pr�sident du Forum, R�da Hamiani, l�avait naturellement r�fut�, lors d�une prestation m�diatique d�but juin. Et d�autant que le FCE entend maintenir le cap de la critique constructive de l�action �conomique et r�gler ses difficult�s internes, notamment dans la cadre de l�assembl�e g�n�rale attendue ces jours-ci. Quant aux autres organisations patronales, notamment celles membres du Pacte �conomique et social et de la tripartite, ce silence s�explique par un certain attentisme, l�expectative. Ce que l�on admet clairement au niveau de la Conf�d�ration alg�rienne du patronat (CAP) dont le pr�sident, Boualem M�Rakech, r�fute toutefois l�inaction voulue de son organisation. Il consid�re n�anmoins que les acteurs �conomiques sont dans l��attente� de ce que compte faire le nouveau gouvernement. Selon le pr�sident de la CAP, l��quipe gouvernementale ne s�est pas encore prononc�e de mani�re pr�cise sur nombre de questions importantes. Voire, les avanc�es constat�es lors des n�gociations engag�es sur l�am�lioration de la relation op�rateurs �conomiques-banques et les retraites n�ont pas encore �t� concr�tis�es. De m�me, la CAP reste dans l�expectative � propos de la r�vision du code des march�s publics. Et dans l�expectative, la Conf�d�ration g�n�rale des entrepreneurs et op�rateurs alg�riens (CGEO) l�est �galement, concernant la prise en charge r�elle des pr�occupations des petites et moyennes entreprises. Les pouvoirs publics sont encore attendus sur cette question, affirme le pr�sident de la CGEOA, Habib Yousfi, prenant, n�anmoins, acte de la reconfiguration minist�rielle op�r�e. Tout en rappelant que son organisation a consacr� sa r�cente assembl�e g�n�rale � cette probl�matique, M. Yousfi estime que l�important est d�agir, malgr� l�approche du mois du je�ne et le d�part de l�ex�cutif en cong�. Autre organisation patronale, la Conf�d�ration des industriels et producteurs alg�riens (Cipa) reste �galement en attente de mesures concr�tes. Ainsi, le pr�sident de la Cipa, Abdelaziz M�henni, estime que le r�cent remaniement minist�riel est une bonne chose. Il esp�re, n�anmoins, que ce mouvement aboutisse � des changements palpables et de plus en plus nombreux. Cependant, la Cipa constate aussi que les probl�mes r�currents de l�entreprise et l�am�lioration de l�environnement productif restent toujours en suspens. Cela m�me si Abdelaziz M�henni pr�cise que son organisation s�inscrit dans toute d�marche favorable � l�acte de produire.