Fidèles à leur engagement, les Constantinois sont sortis hier encore pour le 15 ème vendredi consécutif et le quatrième intervenant en plein mois de Ramadhan «Jusqu'au départ du système» tel qu'il a été mentionné dans une grande banderole brandie par le premier groupe des marcheurs. En nombre beaucoup moins impressionnant qu'au début du mouvement, les revendications des manifestants n'ont pas dévié d'un iota. Ils réclament toujours le départ des résidus du clan de l'ex-Président et insistent sur «Dawla madania machi askariya» (Etat civil et non militaire). Encore une fois, la marche, qui a commencé devant la mosquée Al Istiqlal à la Pyramide, a été organisée et encadrée par les Gilets orange. Ces jeunes volontaires qui avaient organisé les marches précédentes pour apporter l'aide aux manifestants, et surtout, éviter tout affrontement et dérapage avec les forces anti-émeutes, ont été hier les meneurs de la marche en chantant des chants patriotiques comme «Min djibalina». Juste après la prière, les premiers manifestants ont commencé à défiler et, au fil des heures, leur nombre augmentait. Emblèmes au vent ou sur les épaules, ils ont maintenu le premier mot d'ordre «Silmiya silmiya» et «FLN dégage, RND dégage». Les mêmes slogans ont été maintenus également comme : «Makanch lintikhabat ya el 3issabat» (pas d'élections, bande de voleurs). «Goulou lessaraquin wallah mana habsine» (dites aux voleurs que nous n'arrêterons jamais notre mouvement) et certaines voix se sont élevées contre la position adoptée par le chef d'état-major de l'ANP : « Gaïd Salah dégage» ; «Djeïch echaâb khawa khawa, Gaïd Salah m3a el khawana» ou encore «Daoula madania la 3askaria» (Etat civil et non militaire). Par ailleurs, les différents carrés des marcheurs ont tous reconduit la détermination d'en finir avec le système politique en place en renouvelant, encore une fois , l'exigence du départ de l'actuel chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, et du gouvernement Bedoui, «Ni Bedoui, ni Bensalah». Un rassemblement a eu lieu devant le palais de la Culture Mohamed-Laïd-Al-Khalifa où les différents groupes se sont côtoyés même avec leurs slogans contradictoires. A 15 h, une minute de silence a été observée en hommage à Kamel-Eddine Fekhar. La marche de ce 15e vendredi s'est déroulée dans le calme et une surveillance discrète des forces de l'ordre. Aucun incident n'a été enregistré. Ilhem Tir