Le FFS décline l'offre de dialogue du chef de l'Etat intérimaire, estimant que par cette démarche, «le pouvoir réel incarné par le chef d'état-major de l'armée maintient et réitère ses orientations stratégiques». Dans un communiqué sanctionnant la réunion bimensuelle de son secrétariat national, tenue samedi, le doyen des partis de l'opposition estime que par le dernier discours du chef de l'Etat «illégitime», le «pouvoir réel vient de rappeler l'attachement opiniâtre de ce pouvoir réel à la voie constitutionnelle pourtant dépassée par les délais et les événements et maintes fois décriée et rejetée par le peuple algérien». Pour le FFS, «le maintien de l'élection présidentielle comme unique option politique du régime en place, assorti d'un pseudo-dialogue à sens unique, ne fera que dissuader ceux qui se sont empressés de saluer ou de croire à l'offre de dialogue d'un pouvoir autoritaire». Plus que cela, il «encouragera le peuple algérien à poursuivre son combat pacifique, jusqu'au départ définitif du régime autoritaire et liberticide, de ses symboles illégitimes et la disqualification de ses relais». Relevant que «le pouvoir qui ne se soucie que de sa propre longévité ne cherche qu'à gagner du temps en espérant l'essoufflement du mouvement citoyen», le FFS fait remarquer, par ailleurs, que «contrairement à ses affirmations verbales, ce même pouvoir réel continue dans ses actes à nier les aspirations légitimes du peuple algérien mobilisé depuis plus de quatre mois maintenant pour exiger un changement radical du système et l'avènement de la deuxième République par une véritable transition démocratique». Et parce que «désemparé par la forte détermination du peuple algérien et sa mobilisation permanente pacifique et unitaire, il veut imposer le statu quo, à défaut de pouvoir astreindre les Algériennes et les Algériens à accepter un autre coup de force électoral», note encore le secrétariat national du FFS qui incombe à ce même pouvoir qui rejette toutes les solutions politiques échappant à son contrôle la perte de beaucoup de temps. Des solutions politiques de sortie de crise qui existent pour un changement pacifique du système mais se heurtent à l'absence de volonté politique du régime», relève encore le doyen des partis de l'opposition qui «met en garde les décideurs de ce pays contre les retombées néfastes de leur entêtement face à la volonté populaire. Ils seront les seuls responsables devant le peuple et devant l'Histoire par leur refus de se conformer aux exigences de la révolution populaire et aux impératifs politiques de l'heure». M. K.