Dans un communiqué publié, le Front des forces socialistes (FFS) considère que le discours de Gaid Salah, prononcé mardi, est «un pas de plus dans sa démarche autoritaire et hégémonique». «Apparemment, rien ne semble pouvoir arrêter son avidité à tout contrôler et à tout décider comme étant le seul et unique maître à bord, narguant d'un revers de la main les interpellations venant de l'opposition et aussi les exigences populaires qui aspirent à un changement radical du régime», affirme le communiqué du FFS signé par le premier secrétaire, Hakim Belahcel. En réponse aux critiques du chef d'état-major, le FFS rappelle qu'il avait «rejeté» la conférence nationale «en la qualifiant de thérapie de groupe» et «rappelle encore une fois qu'il ne cautionnera jamais une telle forfaiture politique». «Le pouvoir réel représenté aujourd'hui par le chef d'état-major et secondé par un chef de l'Etat illégitime et désavoué, n'a affiché aucun signe sincère et crédible allant dans le sens de la satisfaction des préalables politiques exigés par la quasi-totalité du peuple algérien», ajoute le FFS qui appelle «l'état-major de l'armée de se retirer des affaires politiques». Par ailleurs, et concernant les récentes arrestations d'hommes d'affaires, le FFS considère que «l'appareil judiciaire doit être délivré des injonctions supérieures et épargné des luttes et des représailles claniques», ajoutant que «seul un Etat de droit permettra de construire une justice équitable fondée sur des lois émanant de la volonté populaire». Le FFS considère qu'aucune force ne pourra freiner ou arrêter la marche de tout un peuple pour reconquérir sa liberté» et estime que «seules les institutions illégitimes et impopulaires constituent la véritable menace pour la sécurité du pays et la cohésion de son peuple». Le parti «met en garde tous ceux qui seraient tentés de porter atteinte à cette formidable révolution pacifique populaire, par des menées répressives et autres procédés qui viseraient à provoquer le chaos. Ou plus grave, ceux qui s'affaireraient à briser les liens entre les Algériennes et Algériens en utilisant les faux clivages et les fausses disparités».