Hakim Belahcel, le premier secrétaire du FFS «Les événements récents vécus par le peuple soudanais, empêché de réaliser sa transition démocratique, sont à méditer.» Le FFS a réagi, hier, au discours du chef d'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah: «Sans surprise, le dernier discours du chef de l'Etat illégitime, a maintenu et réitéré les orientations stratégiques du pouvoir réel incarné par le chef d'état-major de l'armée. En effet, il vient de rappeler l'attachement opiniâtre de ce pouvoir réel à la voie constitutionnelle pourtant dépassée par les délais et les événements et maintes fois décriée et rejetée par le peuple algérien», peut-on lire sur la déclaration du plus vieux parti d'opposition. «Le maintien de l'élection présidentielle comme unique option politique du régime en place, assorti d'un pseudo dialogue à sens unique, ne fera que dissuader ceux qui se sont empressés de saluer ou à croire à l'offre de dialogue d'un pouvoir autoritaire», a-t-on estimé. «Par ailleurs, il encouragera le peuple algérien à poursuivre son combat pacifique, jusqu'au départ définitif du régime autoritaire et liberticide, de ses symboles illégitimes et la disqualification de ses relais», est-il appuyé. «Le pouvoir qui ne se soucie que de sa propre longévité ne cherche qu'à gagner du temps en espérant l'essoufflement du mouvement citoyen. Contrairement à ses affirmations verbales, il continue dans ses actes à nier les aspirations légitimes du peuple algérien mobilisé depuis plus de quatre mois maintenant pour exiger un changement radical du système et l'avènement de la IIe République par une véritable transition démocratique», a-t-il déploré. «Le pouvoir désemparé par la forte détermination du peuple algérien et sa mobilisation permanente pacifique et unitaire, veut imposer le statu quo, a défaut de pouvoir astreindre les Algériennes et les Algériens à accepter un autre coup de force électoral», est-il noté. «Si l'Algérie a perdu beaucoup de temps, la responsabilité incombe au pouvoir réel qui rejette toutes les solutions politiques échappant à son contrôle. Ces solutions politiques de sortie de crise existent pour un changement pacifique du système, mais se heurtent à l'absence de volonté politique du régime», est-il soutenu. Le parti du défunt Hocine Aït Ahmed, met en garde les décideurs de ce pays des retombées néfastes de leur entêtement face à la volonté populaire. «Ils seront les seuls responsables devant le peuple et devant l'Histoire par leur refus de se conformer aux exigences de la révolution populaire et aux impératifs politiques de l'heure», est-il souligné. Ce parti interpelle encore une fois «l'état-major de l'armée, le pouvoir réel, à prendre ses responsabilités historiques face à tout dérapage pouvant mettre en péril l'unité du peuple et la stabilité du pays». «Dans un contexte régional instable et menaçant, les événements récents vécus par le peuple soudanais, empêché de réaliser sa transition démocratique, sont à méditer», prévient-il. Il appelle les Algériennes et les Algériens «à plus de vigilance et de solidarité afin de préserver le caractère pacifique et unitaire de sa révolution jusqu'à la satisfaction de leurs revendications légitimes, en mettant en échec toutes les manoeuvres visant à installer le pays dans une situation de chaos». «En l'absence de toute volonté politique concrète pour un règlement de la crise devant se traduire au préalable par des mesures de détente et d'apaisement tel que le départ du système et de ses représentants, la libération de tous les détenus d'opinion, l'ouverture des champs politique et médiatique, ainsi que d'autres mesures énoncées dans notre initiative politique pour l'avènement de la IIe République, le FFS réitère son refus de participer au pseudo dialogue proposé et contrôlé par le système», est-il conclu.