Ni la canicule en ce 19e vendredi, ni les intimidations, ni l'interpellation d'un activiste du Hirak, ne semblent décourager ceux qui ont pris le train du mouvement depuis le 22 février et leur détermination à aller de l'avant semble intacte. L'un d'eux nous déclare à ce propos : «cette chance est inouïe pour sortir de la grisaille et mettre un terme à la prise d'otage de l'Algérie par une bande de scélérats. Rien n'est encore gagné, mais la résistance sera de mise et plus forte chaque vendredi.» L'on scande autour de nous «Tous les Algériens khawa khawa avec leurs différences.» La marche était marquée par la présence de jeunes garçons brandissant des banderoles faisant référence à la nécessité de l'ouverture d'enquêtes sur les affaires de corruption. Sur une autre, ils dénonçaient le traitement de la question identitaire par les méthodes policières. Le siège de la mouhafadha FLN est devenu un passage obligé à chaque sortie avec une halte et le toujours «FLN dégage». Bensalah, Bedoui, Bouchareb ou le trois B reconstitués subissent le même sort avec «l'Algérie mérite mieux que vous et possède des hommes intègres.» Le slogan «Dawla madaniya machi askaria» fait toujours parti du menu. Mieux encore, sur une pancarte brandie par un citoyen portant l'inscription «Application des articles 7 et 8 de la constitution et pas question d'un scénario à l'égyptienne.» Parmi les marcheurs, l'inamovible activiste Djemel Belleg brandissait ce jour là un rameau d'olivier alors que des femmes accompagnées de leurs enfants fermaient la marche. M. Meddeber