Le mouvement de contestation populaire pour l'avènement d'une deuxième République libre et démocratique ne connaît pas de répit, pour ce 21e vendredi consécutif à Annaba. Femmes, hommes dont beaucoup de jeunes et même d'enfants ont occupé la rue à partir du début d' après-midi. Bravant un soleil de plomb, les protestataires, parmi lesquels il y avait des handicapés moteurs sur leurs chaises roulantes, ont marché principalement au centre-ville. Au lendemain de la victoire de l'équipe nationale de football face à son homologue de Côte d'Ivoire en quart de finale de Coupe d'Afrique, ils étaient plus nombreux que durant les précédentes marches. Brandissant l'emblème national et des portraits des martyrs de la Revolution, ils ont occupé le cours de la Révolution criant haut et fort leur refus des résidus du système encore en place. Aux slogans habituels réclamant le dégagement de la scène de ces résidus dont les deux B, de l'instauration d'un Etat civil et non militaire, de la libération des détenus d'opinion, et de « pouvoir assassin », Ils ont ajouté d'autres : «Fi 99 saibou alina essaraqine oua el youm, ihebou fi el houkm baqine » ( en 99, ils ont lâché leurs voleurs et aujourd'hui, ils veulent rester au pouvoir ), « Ya el hagarine hna manach habssine » (face à votre mépris nous ne nous arrêterons jamais). « Ya sarraqine fi El Harrach rachyine » (voleurs, vous moisirez à El Harrach) ». «La nourid houkm el 3asker min jadid» (nous ne voulons pas de nouveau un pouvoir militaire.» Les marcheurs se sont dispersés après plusieurs heures de manifestation pacifique. A. Bouacha