La semaine a été pénible. Il n'y a pas longtemps, Khaled Bounedjma tirait sur tout ce qui bouge, faisait feu de tous bois, saisissait tous les micros disponibles et se présentait à toutes les kermesses. Pour dire quoi ? Question inutile. Publiquement, personne n'a jamais entendu Khaled Bounedjma dire autre chose que ce qu'il sait dire. On n'a même pas besoin de préciser quoi. Souvent, il est tellement puéril qu'on se demande qu'il n'y a pas une part d'ironie, voire de dérision dans ce qu'il clame. Ce sentiment s'est confirmé cette semaine qui a vu son «retour» après une courte hibernation où il a dû guetter le sens du vent. Et il est revenu très fort, le gars : «Je soutiens Gaïd Salah, je soutiens Bensalah et je soutiens Bedoui.» Trop fort. La semaine a été pénible. Lui, il est plus froid, n'a même pas ce semblant de naturel perceptible chez Bounedjma à qui il arrive d'être sympathique. Azzedine Mihoubi, qui inaugurait les festivals de théâtre avec des pièces de… sa publication et des semaines audiovisuelles avec des travaux de… sa boîte de production «offshore», est aussi revenu cette semaine dans les oripeaux de chef de parti. Il a dû dire beaucoup de choses, pour ce qui est de parler, il en fait, le bonhomme, même dans les cimetières où même les plus grands bavards parviennent à se retenir. Mais on retiendra surtout ceci : ceux qui demandent la démocratie doivent savoir qu'on y est depuis… 1989 ! Roule. La semaine a été pénible. Vous savez quel est le plus grand haut fait d'armes politique de Mohamed Djemaï, le nouveau et peut-être bientôt… ex-proposé au FLN ? Eh oui, parce que Djemaï en a un quand même, de fait d'armes. C'est lui qui, en 2015, avait ameuté le village à l'APN contre un projet de loi imposant le chèque dans les transactions supérieures à 1 million de dinars ! Les « affaires sont les affaires ». Cette semaine, il a réuni « un millier de cadres » du parti pour les rassurer : personne ne peut exclure le FLN de l'initiative politique, a-t-il dit. On ne sait pas s'il est question d'exclure le FLN mais on sait qu'il est question d'exclure… Djemaï du FLN ! La semaine a été pénible, le jeune Annabi emprisonné pour port de drapeau amazigh a été libéré. On se rappelle que le procureur avait requis… 10 ans de prison à l'encontre de Nadir Fetissi, avant de se terminer par un… non-lieu. Si cette libération a été largement saluée, elle a quand même charrié des propos polémiques dans sa foulée. Il y en a pour qui le verdict est dû à une juge courageuse qui ne s'est pas laissé faire et d'autres qui estiment que l'emprisonnement du jeune homme, comme sa libération, relèvent de la décision politique. Comme il ne doit pas y avoir grand monde à croire que la justice s'est réveillée… indépendante dans un tribunal bônois, on devine qui sont les plus proches de la vérité. Saha aïdkoum. S. L.