La convention des Forces de l'alternative démocratique se tiendra normalement le 31 août prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Plusieurs thèmes seront à l'ordre du jour de cette rencontre qui verra la participation de nombreux acteurs politiques, personnalités nationales et autres forces syndicales et organisations de la société civile qui souscrivent à la plateforme adoptée à l'issue de la rencontre du 26 juin écoulé. Ceci, bien entendu, outre les Forces de l'alternative démocratique, composées du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie), du PT (Parti des travailleurs ), du PST (Parti socialiste des travailleurs), de l'UCP (Union pour le changement et le progrès), du MDS (Mouvement démocratique et social), du PLD (Parti pour la laïcité et la démocratie), du FFS (Front des forces socialistes), de la Laddh (Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme). Le programme de cette convention a été finalisé ce week-end au moment où les organisateurs attendent toujours l'autorisation pour ce qui est du lieu qui abritera la rencontre. A défaut de l'OPLA du Caroubier, les Forces de l'alternative démocratiques ont prévu un plan B puisqu'elles comptent tenir la rencontre au niveau du siège du MDS. C'est ainsi que la commission politique a achevé le document qui servira de base de débats lors de cette rencontre, une mouture qui traite des mécanismes et des instruments d'une transition démocratique et du processus constituant. Deux communications sont également prévues, l'une animée par Noureddine Bouderba, ancien syndicaliste et expert en questions sociales, qui traitera des droits économiques et sociaux, et l'autre par l'avocat et militant des droits de l'Homme, Noureddine Benissad autour de la justice et de l'Etat de droit. Et cette rencontre se veut, selon le premier secrétaire national du FFS, une première étape qui doit mener à «une conférence nationale souveraine avant la fin de l'année en cours». Elle fait également office de message quant à l'existence d'une démarche, processus constituant, autre que celle à laquelle le pouvoir tient mordicus, une élection présidentielle au plus vite, voie idoine pour sortir le pays de la crise qu'il endure. A rappeler que des partis politiques issus de la mouvance démocratique, des personnalités nationales et des acteurs de la société civile (avocats, syndicalistes, militants associatifs…), ont, le 26 juin dernier, à l'issue d'une conférence tenue au siège du RCD, adopté une plateforme politique permettant, selon eux, de sortir le pays de l'impasse politique. Saluant la mobilisation et la détermination du peuple algérien, plus que jamais décidé à imposer pacifiquement un changement radical du système autoritaire, ce conglomérat a souligné «la nécessité de préserver le caractère pacifique, unitaire et national du mouvement populaire dans le but «d'instaurer un processus constituant souverain qui prend en compte les aspirations démocratiques et sociales de l'immense majorité du peuple». Pour ce pôle, l'organisation d'une élection présidentielle dans le cadre du système actuel ne servira qu'à sa «régénération», estimant qu'aucune négociation et aucune transition démocratique ne sont possibles sans la libération immédiate de tous les détenus politiques et d'opinion, la libération du champ politique et médiatique, l'arrêt immédiat des harcèlements judiciaires et des menaces contre les citoyens, les militants des partis politiques et de leurs organisations, du mouvement associatif, des syndicalistes, des militants des droits de l'Homme, des journalistes, l'arrêt immédiat du bradage des richesses nationales et la récupération des biens spoliés». Ce qui passe, poursuit-il, par l'organisation d'une période de transition qui réunit les moyens politiques pour l'expression d'une véritable souveraineté du peuple et l'édification d'un Etat de droit démocratique basé sur l'indépendance de la justice, la séparation et l'équilibre des pouvoirs, la non-utilisation de la religion et du patrimoine et des symboles de la Nation à des fins politiques, l'égalité en droits entre les hommes et les femmes, la non-utilisation de la violence pour la conquête et l'exercice du pouvoir, le droit d'association et le droit d'organisation syndicale soumis au seul régime déclaratif, le droit de réunion, d'organisation et de manifestation, la garantie par l'Etat des droits sociaux et économiques fondamentaux des citoyens, la consécration des libertés individuelles et collectives, syndicales et le droit de grève, la souveraineté populaire sur les richesses naturelles de la Nation, la consécration du rôle de l'Etat dans la conduite du développement national et la lutte contre les inégalités socio-économiques et la pauvreté et le respect de tous les pluralismes. De son côté, le panel en charge de la médiation et du dialogue qui prône une élection présidentielle au plus vite avec un mandat de transition qu'aura à assumer le prochain Président élu, poursuit ses rencontres de concertation avec les chefs de partis. Après avoir rencontré le président du Front el Moustaqbal, celui du parti des Avant-gardes des libertés et celui de Jil Jadid, le coordinateur de l'instance s'apprête à se rendre, aujourd'hui dimanche, chez le président du mouvement el Binaa. M. K.