Mohand-Saïd Oubélaïd joint sa voix à celles, parmi les acteurs de la classe politique favorables à une élection présidentielle tout en réitérant son attachement à la plateforme élaborée lors de la conférence du 6 juillet dernier à même, selon lui, de sortir le pays de la grave crise qu'il traverse. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le président du PLJ (Parti de la justice et de la liberté), qui accueillait, hier mercredi, à la mi-journée, une délégation du Panel de médiation et de dialogue, conduite par son coordinateur, Karim Younès, a réitéré sa «totale fidélité» à la plate-forme élaborée lors de la rencontre tenue à Aïn Benian le 6 juillet dernier, joignant, ainsi, sa voix à celles précédemment exprimées par Ali Benflis, Tahar Benbaïbèche et Abdelkader Bengrina, entre autres. Ceci n'empêche pas que l'ancien ministre et ex-ambassadeur se dit « attentif» à une élection présidentielle pour peu que, selon lui, des mesures d'apaisement à même de dépasser le statu quo actuel soient prises. Autrement dit, mettre en branle un processus de préparation d'un climat à même de permettre au peuple algérien de consacrer par les urnes son aspiration au changement qu'il ne cesse d'exprimer depuis le 22 février dernier. Entre autres de ces préalables, la libération des détenus du mouvement populaire, du moins ceux qui ne sont pas impliqués dans des vols ou des destructions de biens, la libération des champs politique, associatif et médiatique. Mais pas que cela, puisque Mohand-Saïd Oubélaïd réclame le renvoi du tant décrié gouvernement et son remplacement par un exécutif composé de technocrates et de compétences qui seront choisis par consensus et l'élargissement du Panel de médiation et de dialogue à des personnalités nationales reconnues pour leurs compétences, leur intégrité et qui ont l'assentiment de la rue. Le président du PLJ n'a pas manqué de préciser le rôle qui, selon lui, doit être assigné à l'armée dans ce processus de changement. Pour lui, cette mission doit se limiter à «l'accompagnement» « de ce processus pour arriver à un «consensus national entre les divers acteurs politiques et sociaux jusqu'à l'élection de nouvelles institutions». Autant de préalables que Mohand-Saïd Oubélaïd assimile à des « tests de bonne volonté politique du pouvoir quant à «l'utilité de l'élection présidentielle à laquelle ce dernier tient et au plus vite. Pour le président du PLJ, «y insister sans ces préalables témoigne d'une intention d'une mauvaise évaluation quant à la consécration de la volonté populaire exprimée avec force depuis le 22 février». M. K.