Azzedine Mihoubi, nouveau secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), lors d'une conférence de presse organisée ce mercredi 7 août, s'est montré distant de son prédécesseur Ahmed Ouyahia. En effet, l'ancien ministre de la Culture a, tout simplement, refusé de commenter la mise en détention provisoire de plusieurs hauts responsables et hommes d'affaires, dont Ahmed Ouyahia. Selon lui, il faut laisser la justice faire son travail. Et il a tenu à le dire. « Le politique doit se tracer une ligne rouge quand la justice commence à faire son travail. C'est ce que le RND a fait ». Pour sa première sortie en tant que nouveau SG par intérim du RND, Azzedine Mihoubi s'est exprimé sur les questions qui agitent la scène politique, profitant de cette occasion pour évoquer une nouvelle initiative de son parti intitulé « Changement républicain » pour, explique-t-il « « concrétiser les attentes des algériens » A ce propos, le chef du RND a profité, Mihoubi n'est pas allé en profondeur de cette nouvelle initiative du RND se limitant à en rappeler la philosophie sous-jacente, à savoir, développe-t-il que « Après 30 ans de transition démocratique, c'est aujourd'hui le moment historique pour passer à la phase de changement républicain » Et d'appeler à ce propos tous les acteurs politiques « pour jouer leur rôle historique pour transformer les rêves du peuple algérien en réalité palpable. Evoquant la crise politique actuelle, le chef du RND l'aborde sous l'angle de la « Commission de dialogue et de Médiation" contre laquelle il ne ménage pas ses critiques, sans omettre d'y mettre les formes. Il reconnait que la commission de Karim Younés subit des « pressions »tout en lui reprochant implicitement une forme de partialité, raison pour laquelle il lui recommande d'être à égale distance de toutes les obédiences politiques et de n'avoir pour seul point de mire que l'organisation de l'élection présidentielle dans les meilleurs délais. Quatre points ne doivent pas être objet de débat actuellement, à savoir la Constitution, les décisions de Justice, l'institution militaire et les constantes de la nation, préconise le chef du RND pour qui ces questions qui représentent autant de chantiers politiques qui doivent être ouverts par le prochain président élu. Azzeddine Mihoubi s'arrête aussi sur les multiples initiatives politiques lancées ici et là dans le cadre de la recherche d'une solution à la crise politique.