Après la fin de ses concertations avec la classe politique, les organisations de la société civile et autres acteurs associatifs ayant accepté son invitation, jeudi dernier, le panel de la médiation et du dialogue a entamé et achevé la toute dernière étape de sa mission, celle de finaliser les documents portant avant-projets de loi instituant une instance indépendante d'organisation des élections et amendant le code électoral. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Karim Younès ayant annoncé, jeudi dernier, que son entrevue avec une délégation de l'Organisation nationale des enfants de chouhada était le dernière de ses rencontres de concertation, les membres de la commission juridique du panel de la médiation et du dialogue qu'il coordonne se sont penchés, hier samedi, à apporter les amendements ultimes aux textes instituant une instance indépendante d'organisation des élections et amendant la loi portant code électoral. Deux textes dont les moutures préliminaires ont été remises aux chefs de parti, organisations et autres acteurs de la société civile ayant pris part au dialogue entamé il y a une quinzaine de jours de cela et ayant pris fin, donc, jeudi dernier. Suite à quoi, des propositions d'amendements n'ont cessé de pleuvoir au niveau de l'instance, ce dont ont pris compte les membres de ladite commission juridique du panel qui ont associé, pour ce faire, des experts du conseil consultatif du panel et des enseignants universitaires pour finaliser ensemble la mouture à remettre au chef de l'Etat intérimaire. Dans ce cadre, l'on a appris de sources proches de l'instance que parmi les amendements phares qui seraient apportés aux deux textes préliminaires, la suppression des 600 parrainages d'élus locaux et nationaux exigés pour tout candidat à la magistrature suprême du pays comme le stipule l'actuelle loi portant code électoral. Il ne sera gardé, dans ce cadre, que les parrainages des électeurs dont le nombre n'a pas encore été retenu, certains proposant de le réduire à 30 000 au moment où d'autres, comme le parti des Avant-gardes des libertés que préside Ali Benflis, proposent de le porter à 80 000. Un amendement motivé par le souci «d'équité» entre tous les postulants, qu'ils soient partisans ou pas, les premiers disposant pour certains d'entre eux, de larges collèges d'élus nationaux et locaux qui les dispensent de la contraignante campagne de collecte des parrainages des électeurs. Cela en sus de la condition de détention d'un diplôme universitaire qui mettrait ainsi fin au «fléau», c'en est un, des candidatures «fantaisistes» enregistrées notamment lors des élections présidentielles avortées du 18 avril et du 4 juillet écoulés. Les amendements concernent également la composante de l'instance indépendante d'organisation des élections que le texte préliminaire du panel arrête à 20 membres. Il se pourrait que ce nombre sont revu à la hausse et de façon substantielle pour permettre, du coup, de pourvoir les démembrements de l'instance au niveau des wilayas. Le dossier médical du candidat à la présidence de la République pourrait ne pas se limiter au seul certificat délivré par un médecin assermenté qu'exige l'actuelle, loi électorale puisqu'il serait proposé, selon un membre du panel, un autre certificat, celui de la «bonne santé mentale» du postulant pour ne pas rééditer le scénario du président de la République déchu, explique-t-on de même source. Cela dit, une fois ces moutures finalisées, ce qui devrait intervenir, hier au soir, dit-on, elles seraient remises au chef de l'Etat intérimaire avec lequel un rendez-vous sera convenu «tout prochainement» du fait que «le temps presse». On avance que cette entrevue Bensalah-Younès pourrait intervenir, demain lundi, si ce n‘est, hier en toute fin de journée, à l'effet de permettre la remise des deux documents au niveau du Parlement pour adoption avant le 15 septembre, date «souhaitée» par le vice-ministre de la Défense nationale et chef d'état-major de l'armée pour la convocation du corps électoral pour la prochaine élection présidentielle. M. K.