Le coordinateur du panel de la médiation et du dialogue se dit «nullement contrarié» par l'immixtion du vice-ministre de la Défense nationale et chef d'état-major de l'armée dans le choix de la date de la convocation du corps électoral pour l'élection présidentielle voulue dans les plus brefs délais. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Karim Younès, qui s'exprimait, hier mercredi, dans un point de presse au sortir d'une réunion de concertation avec des femmes, une quinzaine, venues de nombre de wilayas du pays, s'inscrit a contrario de ce que, plus d'un, affirme comme une «gifle» à son endroit et celui de l'Instance qu'il coordonne, allusion à la sortie, l'avant-veille, du vice-ministre de la Défense nationale et chef d'état-major qui estimait «opportun de convoquer le corps électoral pour l'élection présidentielle, le 15 septembre prochain. «Je ne suis pas concerné», s'est-il contenté d'affirmer, soutenant poursuivre sa mission qui est, selon lui, «d'écouter tout le monde et faire la synthèse de toutes les propositions et autres plateformes, même celles de ceux qui ont décliné l'offre de dialogue». Et d'ajouter un peu plus loin, quand il déclare «ne pas imposer une quelconque feuille de route et ne travailler que pour l'intérêt du peuple», lui dont le rapport préliminaire des concertations menées par le panel jusqu'ici retient l'option d'une élection présidentielle. Un rapport remis aux partis, aux organisations et autres activistes du mouvement populaire qui «n'est que préliminaire» puisque, explique-t-il, il est sujet à des «amendements» au gré des remarques et suggestions des uns et des autres. Il fera part d'une réplique pour le moins sévère d'un parti dont il ne citera pas le nom, qui a, selon Karim Younes, remis en cause les projets de texte portant amendement de la loi électorale et institution d'une Instance indépendante d'organisation des élections. Autre rétropédalage du coordinateur de l'Instance de la médiation et du dialogue ayant trait à la conférence nationale devant clôturer les rounds de dialogue et de concertation et au bout de laquelle une feuille de route consensuelle serait établie avec proposition d'une date pour la prochaine élection présidentielle. Pour Karim Younès, cette conférence nationale «n'a pas lieu d'être», se fiant à des «réserves» de certains de ceux qu'il a eu à rencontrer dans le cadre du cycle des rencontres de concertation qu'il dit poursuivre. Il a rencontré, hier mercredi, deux de cette myriade de petits partis avant de se concerter, ce jeudi matin, avec le président de l'association des Oulémas. Et dans un communiqué rendu public, hier, le panel de la médiation et du dialogue a fait un bilan d'étape concernant les rencontres de concertation qu'il a eues jusqu'ici. Ainsi, pas moins de 23 partis et 5 084 entre activistes et organisations de la société civile ont été entendus avec l'objectif d'atteindre les 6 000 interlocuteurs. M. K.