Une grève à travers toutes les juridictions appuyée par une marche des robes noires est attendue aujourd'hui à Béjaïa à l'appel du conseil de l'Ordre des avocats de Béjaïa. A travers cette nouvelle action de protestation, le conseil de l'Ordre des avocats de Béjaïa entend réitérer son «adhésion» aux revendications populaires exprimées pacifiquement par le peuple depuis 22 février 2019 et son «attachement» aux résolutions de l'assemblée générale extraordinaire du barreau national tenue à Béjaïa le 6 juillet passé, indique l'Orab dans sa déclaration rendu publique . Dans le même document, tout en affirmant «refuser» toute participation à l'Autorité indépendante des élections, le barreau de Béjaïa a dénoncé dans son document ce qu'il qualifie de «manœuvres ayant mené au revirement et renoncement aux engagements pris pour accompagner et soutenir le mouvement populaire». Se disant inquiet «du recul des libertés individuelles et collectives par l'utilisation de méthodes répressives et par la campagne de répression des manifestations pacifiques et les arrestations arbitraires», le conseil de l'Ordre des avocats de Béjaïa exige la libération immédiate et sans conditions de tous les détenus d'opinion et la cessation de toutes les poursuites judiciaires à leur encontre. Le même barreau a dénoncé également les agressions à l'encontre des confrères Boughari Wassila et Salah Debouz. Par ailleurs, il convient de signaler qu'une grève générale suivie d'une imposante marche populaire a été observée dans la journée d'hier mercredi au niveau de la commune de Seddouk pour réclamer le départ du système et la libération de jeunes arrêtés et l'ensemble des détenus d'opinion. A. Kersani