Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Béjaïa : les avocats déposent plainte contre Naïma Salhi Ils DENONCENT L'INSTRUMENTALISATION DE LA JUSTICE ET RECLAMENT LA LIBERATION DES MANIFESTANTS INCARCERES
Réunis en session extraordinaire lundi 24 juin, les membres du conseil de l'ordre régional des avocats de la wilaya de Béjaïa (Orab) ont décidé d'observer aujourd'hui, mercredi 26 juin, une journée de grève générale appuyée par un sit-in dans l'enceinte de la cour de justice de la même ville. Dans un communiqué rendu public hier, le barreau de Béjaïa a tenu à "réaffirmer son engagement aux côtés du mouvement citoyen pacifique du 22 février 2019 pour l'instauration d'un Etat de droit et l'avènement d'une véritable République démocratique". De prime abord, les rédacteurs dudit document dénoncent et condamnent les dernières arrestations de citoyens ayant participé à la marche populaire pacifique du vendredi 21 juin, "sous des chefs d'inculpation lourds, aux motifs de porter des fanions et étendards symbolisant la culture, l'identité et l'appartenance des Algériens à Tamazgha, la Berbérie (Afrique du Nord)". Dénonçant énergiquement "ces atteintes aux droits et libertés collectifs et individuels du citoyen, notamment les libertés d'expression, de manifester pacifiquement et de libre circulation", les membres de l'Orab considèrent que "l'identité algérienne, consacrée dans le préambule et l'article 4 de la Constitution, ne peut faire l'objet d'aucun reniement", affirmant que "l'unité nationale n'a jamais été touchée par le port de fanions culturels et identitaires qui n'est, d'ailleurs, pas puni par les textes de loi". Le collectif des robes noires de Béjaïa déplore, en outre, qu'"une certaine députée qui mène une campagne insidieuse et fractionnaire, en appelant au lynchage, à la haine et à la division du peuple algérien, ne soit jamais inquiétée". À ce titre, le barreau de Béjaïa a décidé de se constituer partie civile et de porter plainte contre la controversée députée Naïma Salhi pour "racisme et apologie de la haine raciale et atteinte à l'intégrité de l'unité nationale". Par ailleurs, la corporation des avocats de la wilaya de Béjaïa réclame "l'indépendance totale du pouvoir judiciaire" et dénonce "toute instrumentalisation de la justice aux fins de règlement de comptes ou à des fins politiciennes", tout en rassurant que "le barreau de Béjaïa, à sa tête son bâtonnier Me Salem Khatri, restera mobilisé pour défendre les concitoyens injustement arrêtés et réclame leur libération immédiate".