Comme chaque vendredi depuis le 22 février dernier, les Sétifiens étaient sorti en force pour ce 31e acte de mobilisation afin de crier leur rejet des élections tant que les anciennes figures du système sont toujours en place. Tel était la réponse des milliers de Sétifiens au discours du président de l'Etat, Abdelkader Bensalah, tenu dimanche dernier et dans lequel il convoquait le corps électoral pour le 12 décembre prochain. Durant plus de trois heures, Sétifiens et Sétifiennes n'ont cessé de scander des slogans hostiles au pouvoir, réclament un «Etat civil et non militaire» et appelé à un changement radical du régime. Les manifestants sétifiens ont également réclamé, hier, la libération de tous les détenus du «Hirak» et dénoncé les «arrestations arbitraires, les intimidations dont sont victimes les figures du mouvement populaire et aussi les restrictions imposées aux citoyens quant à l'accès à la capitale». Imed Sellami