Le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a affirmé, hier vendredi, que les procédures qui seront adoptées en prévision de la prochaine présidentielle et les applications informatiques qui seront utilisées pour la surveillance et l'assainissement des listes du corps électoral, «relégueront la fraude au domaine de l'impossible». M. Kebci - Alger (Le Soir) - Dans une conférence de presse lors de laquelle il a annoncé les noms des coordinateurs des délégations de l'instance au niveau des 48 wilayas du pays, Mohamed Charfi a mis en avant la «détermination» et les «compétences» pour «réduire au plus bas niveau possible» la fraude en vue de garantir la «transparence» et la «régularité» de la prochaine élection présidentielle, ceci à travers une «stratégie technologique et humaine». Un double défi qui était au «cœur des revendications» du mouvement populaire en cours dans le pays depuis le 22 février écoulé et sans lequel, selon lui, «je n'aurais pas accepté ce poste». Et d'ajouter «ne pas être isolé du mouvement dont nous sommes issus et au sein duquel nos propres enfants sont toujours». Dans ce sens, Charfi lance un appel pressant aux enseignants du supérieur pour s'impliquer dans l'encadrement des bureaux de vote puisque, selon lui, «nous avons besoin de personnes qualifiées scientifiquement pour leur formation en un temps court pour pouvoir encadrer la prochaine élection présidentielle». Le président de l'Autorité nationale indépendante des élections a invité également les jeunes du mouvement populaire à s'impliquer activement dans l'opération électorale pour, explique-t-il, conférer à cette consultation toute la transparence voulue. Affirmant que l'autorité qu'il préside n'est pas un appareil du gouvernement ou de l'administration, Charfi a averti ceux qui entravent le processus électoral en cours, affirmant qu'il arrivera le temps de la présentation des comptes selon la loi. Il promettra que l'Autorité qu'il préside répertoriera, à la fin de l'élection présidentielle prochaine, l'ensemble des entraves rencontrées pour les besoins d'un rapport qu'il qualifiera d'ores et déjà «d'historique». A propos des coordinateurs des délégations de l'instance qu'il dirige au niveau des wilayas, et dont l'installation s'étalera le long de la semaine qui commence demain, Charfi a soutenu qu'ils ont été choisis «collégialement» au sein du conseil de l'instance. «Le temps des injonctions extérieures est révolu. Ce n'est pas un mouvement des walis», dit-il, un brin ironique. Il ne manque pas de louer la compétence et la jeunesse de ces coordinateurs, pour leur quasi-majorité des universitaires et dont la moyenne d'âge est de 48 ans. M. K.