A la fin des manifestations du 33e vendredi de mobilisation populaire, alors que les manifestants se dispersaient dans le calme, une campagne d'arrestations ciblées des militants de l'association RAJ a été menée dans différents lieux publics à Alger. Cinq membres de l'association ont été arrêtés et conduits vers la brigade de la Gendarmerie nationale de Bab J'did. Karim Aïmeur - Alger (Le Soir) - L'association a accusé le pouvoir de faire d'elle une cible privilégiée, dénonçant une chasse à ses militants et un acharnement policier contre ses membres. Les cinq militants arrêtés seront présentés aujourd'hui dimanche devant le procureur du tribunal de Sidi-M'hamed, a annoncé l'association dans un communiqué. Il s'agit d'Aïssous Massinissa, Djalal Mokrani, Kamel Ouldouali, Hakim Addad et de Bouider Ahmed. Les cinq personnes arrêtées vendredi s'ajoutent à trois autres militants qui sont déjà sous mandat de dépôt, en l'occurrence Tigrine Wafi, Karim Boutata et Ahcène Kadi. «Ces faits et cette chasse aux militants de RAJ confirment l'existence d'un acharnement du pouvoir réel contre l'association pour la faire taire dans ces moments historiques que vit l'Algérie. Cette campagne d'arrestations ciblées des militants montre l'absurdité du régime avec sa logique suicidaire, poussant vers l'explosion », a dénoncé, hier, l'association dans un communiqué signé par son président Abdelouahab Fersaoui. L'association affirme que « ni les campagnes d'intimidation, de harcèlement et d'arrestations ne pourront affaiblir ou déstabiliser notre détermination et notre engagement pour une Algérie libre et démocratique, pour un Etat des droits et des libertés ». Elle soutient que « rien ne pourra arrêter la marche du peuple pour sa liberté et sa dignité, pour la reconquête de son indépendance et la construction de sa République démocratique et sociale ». L'acharnement contre RAJ a suscité une vague d'indignation et de solidarité au sein de la classe politique et du mouvement associatif. K. A.