Fidèle au Hirak, la population de la wilaya de Boumerdès a choisi le chef-lieu de la wilaya et deux villes de l'intérieur de la région pour manifester chaque vendredi sans discontinuer, et ce, depuis le 22 février. Ainsi, des citoyennes et des citoyens de la ville de Boumerdès sont sortis en grand nombre pour le 35e vendredi consécutif afin de renouveler leurs revendications politiques. Comme avant chaque marche, des prises de parole ont été improvisées. « Nos revendications n'ont pas changé depuis le 22 février», rappellera Abderrezak Salhi, animateur du mouvement et syndicaliste. « Que tout le monde le sache ! Nous ne sommes pas contre les élections ! Mais nous voulons des élections transparentes et qui verront un Président sortir au sein du peuple. Nous voulons une véritable justice qui délibère au nom du peuple pas à la suite d'appels téléphoniques et une justice sociale qui met les Algériens et les Algériennes à égalité de chances.» La foule approuve bruyamment. Par la suite, et comme à chaque vendredi, les manifestants ont chanté Kassamen avant de commencer leur marche et de scander les mots d'ordre du Hirak. A Bordj-Menaïel, la mobilisation est importante, nous signale un confrère qui précise que beaucoup de marcheurs «descendent» à Alger ou «montent» à Tizi-Ouzou. De leur côté, les citoyens de la ville de Dellys, située à l'extrême-est de la wilaya de Boumerdès, n'ont pas dérogé à la règle de la marche du vendredi. Le rejet des élections est l'une des principales revendications de la foule. Dans les trois villes, les marcheurs ont exigé la libération «des otages» que sont les détenus politiques et le rejet du projet de loi portant amendement de la loi sur les hydrocarbures. Abachi L.