Deuxième mouvement de protestation en l'espace d'une semaine dans le secteur de l'éducation. Après le SNTE, c'est au tour de l'Unpef d'appeler les enseignants du cycle primaire à débrayer aujourd'hui. Lundi prochain, les syndicats affiliés à la Confédération des syndicats autonomes rejoindront la protestation. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Pas de répit dans le secteur de l'éducation. Le palier du primaire vit, depuis quelques semaines, au rythme de la contestation. Les enseignants du primaire ne décolèrent pas. Ils se considèrent comme le parent pauvre du secteur. Après deux journées de grève sans couverture syndicale, deux syndicats autonomes ont épousé les revendications des enseignants du primaire. Après le SNTE, lundi dernier , c'est au tour de l'Unpef d'appeler ses adhérents à observer une journée de grève aujourd'hui. Les enseignants du cycle primaire sont également invités à tenir des assemblées générales au niveau de leurs établissements. Le syndicat autonome fait porter la responsabilité de la situation dans laquelle se trouve le cycle primaire au gouvernement en ce qui concerne l'entretien des établissements. Un état de délabrement qui n'est pas sans conséquences sur les conditions d'exercice de la profession. Le syndicat revendique une reclassification des enseignants du cycle primaire, l'accélération de la restructuration de la phase primaire mais également la réduction du volume horaire qui est imposé aux enseignants. Ces derniers réclament d'être dispensés des tâches dites non pédagogiques à l'instar de la surveillance des élèves pendant les récréations. L'Unpef exige également le retour de la retraite anticipée et sans condition d'âge, la régularisation de la situation des enseignants formés après le 3 juin 2012 afin de leur permettre de bénéficier des différentes promotions et la révision des programmes pédagogiques de manière à réduire le volume horaire. Le syndicat autonome réclame l'ouverture de postes pour la promotion au grade d'enseignant principal et enseignant formateur, la réouverture du dossier de médecine du travail et la mise à la disposition des enseignants du cycle primaire d'une salle dédiée à l'instar des salles des professeurs qui existent dans le cycle moyen et secondaire. Pas de répit la semaine prochaine, non plus, puisque, dès lundi prochain, à la veille des vacances d'automne, plusieurs syndicats affiliés à la Confédération des syndicats autonomes comptent également paralyser les trois paliers de l'éducation. Le Cla, le Cnapeste et le Snapest entendent dire leur opposition à l'ouverture des dossiers de la retraite, du code du travail mais également de la loi sur les hydrocarbures dans ce contexte particulier. Le ministère de l'Education n'a, pour le moment, eu aucune réaction face aux mouvements qui secouent le secteur. N. I.