La rue a vibré, hier mardi, au rythme d'une énième marche de la communauté universitaire contre le système au niveau du chef-lieu de wilaya de Béjaïa. Pour cette 35e manifestation hebdomadaire de suite, la mobilisation estudiantine n'a pas fléchi. Une foule importante composée d'étudiants appuyés par des travailleurs de l'administration publique, notamment des communaux, des animateurs de la société civile, des syndicalistes, des militants politiques et des citoyens lambda, répondant à l'appel du bureau de wilaya des forces de l'Alternative démocratique, récemment installé à Béjaïa, est sortie à travers les principales artères de la cité des Hammadites pour réitérer le rejet de l'élection présidentielle du 12 décembre ainsi que l'exigence du départ du régime et l'ensemble de ses anciennes figures. Comme les précédentes marches pacifiques observées chaque mardi, les manifestants ont réclamé, avec force, la libération des jeunes arrêtés pour le port de l'emblème amazigh et l'ensemble des détenus d'opinion. Dans une déclaration portant un appel à la grève suivie d'une marche pour ce mardi, le bureau des forces de l'Alternative démocratique de Béjaïa exige le respect des libertés démocratiques, un processus constituant en tant qu'expression de la souveraineté populaire et la libération de tous les détenus politiques et d'opinion. Les membres du Pacte de l'Alternative démocratique (PAD) à Béjaïa ont renouvelé leur rejet du prochain rendez-vous électoral du 12 décembre prochain ainsi que le projet de loi sur les hydrocarbures et la loi de finances 2020. S'agissant de la consigne de grève, Il faut néanmoins signaler qu'à l'exception des communaux qui ont massivement observé un arrêt de travail durant la journée de mardi, les autres secteurs d'activités publics et privés ont continué, pour l'écrasante majorité, à fonctionner normalement. A. Kersani