Plusieurs syndicats autonomes, réunis autour de la Confédération des syndicats algériens, ont appelé à une grève nationale pour le lundi 28 octobre. Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) appelle à la mobilisation des blouses blanches autour de ce mouvement de protestation. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - En plus du secteur de l'éducation qui sera, une nouvelle fois, perturbé cette semaine, celui de la santé risque aussi une paralysie ce lundi, suite à l'appel à une journée de grève, lancé par la Confédération des syndicats algériens (CSA). Le Syndicat des praticiens de santé publique mobilise ses troupes et appelle les praticiens de santé publique, généralistes et spécialistes, à rejoindre «en masse» ce mouvement de protestation qui vient en soutien au mouvement populaire et les marches des étudiants les mardis. D'ailleurs, les douze syndicats, des différents secteurs, regroupés au sein de la confédération, ont également appelé à accompagner cette journée de colère par des marches au niveau de toutes les wilayas. Dans un communiqué rendu public, le syndicat a lancé un appel «à une participation massive des praticiens de santé publique généralistes et spécialistes (médecins, dentistes, pharmaciens), à la journée de grève nationale de lundi, accompagnée de marches ou de rassemblements au niveau des wilayas, à partir de 10 heures, en soutien au Hirak populaire et pacifique et pour défendre les revendications justes et légitimes soulevées par la confédération». Le Syndicat des praticiens de santé publique rappelle que l'organisation à laquelle il adhère proteste, entre autres, pour la défense des libertés syndicales et la levée de toutes les formes d'entraves à l'exercice syndical, la participation effective à l'élaboration du nouveau code du travail, le rétablissement des acquis des travailleurs pour le droit à la retraite proportionnelle et la retraite sans condition d'âge, et la protection du pouvoir d'achat des travailleurs et l'ouverture du dossier de la santé publique et de la Sécurité sociale. Les syndicats autonomes demandent aussi le report de l'examen du projet de loi sur les hydrocarbures car, estiment-ils, «les institutions actuelles de l'Etat ne sont pas mandatées par le peuple, ni sont habilitées à statuer sur ce dossier de souveraineté nationale». Il ne s'agit pas de la première action de terrain des blouses blanches. Le Syndicat national des praticiens de santé publique, qui a rejoint le mouvement populaire depuis ses débuts, en février dernier, a déjà appelé à une marche, dans le cadre de la Confédération des syndicats, qui regroupe également des syndicats de l'éducation, de l'administration publique et de l'enseignement supérieur. Leur action a enregistré une forte mobilisation, en dépit des tentatives des forces de l'ordre de disperser les manifestants. S. A.