Les praticiens de la santé publique ont été nombreux à avoir répondu à l'appel de l'intersyndicale pour participer au rassemblement organisé hier dans l'enceinte du centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha. Les manifestants ont exigé le départ de l'actuel ministre de la tutelle, Saïd Barkat, et la satisfaction en bloc de leurs revendications. Les blouses blanches ne lâchent pas prise. Hier, date qui coïncide avec la fête internationale du travail, plus de 200 médecins généralistes, spécialistes et chirurgiens dentistes se sont regroupés à l'hôpital Mustapha Pacha afin de manifester encore une fois leur mécontentement face à l'«indifférence» de la tutelle. Ces praticiens affiliés au Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) et au Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) ont scandé des slogans hostiles à la politique de la tutelle, exigeant le départ de «Barkat» mais aussi la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles, notamment le dossier relatif au statut particulier. Les animateurs de cette manifestation ont marché le long de l'hôpital, avant de se diriger vers la sortie principale de l'institution afin de faire une tentative pour sortir dans la rue, mais sans succès. Les forces de l'ordre avaient déjà quadrillé les alentours du grand hôpital afin de faire barrage aux praticiens. En début d'après-midi, un grand dispositif de casques bleus a, en effet, été mis en place pour surveiller toutes les issues menant à l'établissement sanitaire. Face à cette situation, les manifestants se sont contentés de rester un long moment devant le grand portail afin de crier haut et fort leur indignation à qui veut les entendre. Il y a lieu de rappeler que l'intersyndicale a décidé de poursuivre son mouvement de protestation, après le gel de la grève, en observant des sit-in, à raison de deux par mois. Le docteur Yousfi annonce d'ores et déjà une forte mobilisation pour le prochain rassemblement. En attendant les actions qui seront initiées par la Confédération des syndicats algériens (CSA) que vient de constituer l'intersyndicale avec les syndicats de l'éducation nationale. Il ajoute : «Nous allons opter pour toutes les formes de protestation jusqu'à la satisfaction de nos revendications.» Les blouses blanches se sont séparées en début d'après-midi après avoir réitéré leur engagement à rester mobilisées afin de lutter pour la sauvegarde de la santé publique.