Une réunion de travail devait avoir lieu, cette semaine, entre le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) et le ministre de l'Enseignement supérieur. A la demande du syndicat, qui n'a pas finalisé sa plateforme de revendications, cette rencontre a été reportée de quelques jours. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le Cnes devait être reçu au cours de cette semaine au ministère de l'Enseignement supérieur. Abdelhafid Milat, coordonnateur national du Conseil national des enseignants du supérieur, a indiqué que la réunion a été reportée à la demande du syndicat. «Nous avons reçu une demande de nos sections régionales, demandant un peu plus de temps pour ficeler la plateforme de revendications », a souligné M. Milat, pour justifier la demande du report. Le Cnes doit tenir, de nouveau, son conseil national pour se mettre d'accord sur les revendications à soumettre à la tutelle avant de demander un autre rendez-vous de réunion. Pourtant, lors de son conseil national, tenu le 17 octobre dernier, le syndicat a rendu publique une plateforme de revendications qu'il comptait soumettre au ministère de l'Enseignement supérieur cette semaine. Il s'agit de la révision du régime indemnitaire de l'enseignant universitaire, qui n'a pas été revue, rappelle le syndicat, depuis 2008, de la révision du classement lié à la prime de poste spécifique qui doit être élargie à toutes les universités, et de la révision et de l'actualisation de la prime de zone qui n'a pas été revue, elle, depuis les années 1980. Le syndicat demande, également, la mise en place d'une stratégie bien étudiée pour mettre fin à la crise du logement dont souffre l'enseignant, en mettant des formules spéciales pour ce dernier, ainsi que l'unification des normes de distribution de logements dans le Sud, l'arrêt de toutes les poursuites judiciaires « abusives » contre les enseignants, et l'amélioration des conditions pédagogiques et professionnelles de l'enseignant universitaire, en mettant à sa disposition les moyens de travail nécessaires et prendre des mesures incitatives au profit des enseignants aux besoins spécifiques, notamment concernant le logement et les transferts. Le Cnes, qui continue aussi d'émettre des réserves par rapport au système LMD, demande l'ouverture d'un débat général pour une évaluation profonde de ce système. A souligner que la rencontre, qui va réunir le Conseil national des enseignants du supérieur et la tutelle, intervient après plusieurs années de rupture entre les deux parties. D'ailleurs, l'ancien ministre de l'Enseignement supérieur disait ne pas reconnaître ce syndicat qui s'est scindé en deux parties se disputant la direction. Cependant, après plusieurs années de lutte et de bataille judiciaire, le Cnes retrouve sa légitimité auprès du ministère de l'Enseignement supérieur après que le ministère du travail eut tranché ce litige, sur décision de la justice. S. A.