Le processus de la réconciliation du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) est en phase de finalisation. C'est ce qu'a indiqué Abdelhafid Milat, coordonnateur de l'aile dissidente du syndicat qui dit que la commission chargée de la réconciliation dispose d'un mois pour finaliser son travail. D'ailleurs, selon Milat, l'annonce de la fin du conflit au sein du Cnes interviendra d'ici fin janvier. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) - Y aura-t-il ou non une réconciliation entre les deux ailes du Cnes ? Aucun doute, du côté de l'aile conduite par Abdelhafid Milat. C'est, d'ailleurs, cette aile qui a lancé en septembre dernier la démarche de la réconciliation. Une commission nationale chargée de la réconciliation du syndicat a été alors installée. Abdelhafid Milat a indiqué que le bureau national du syndicat, qui s'est réuni le 31 décembre passé à Alger, a accordé un délai d'un mois, jusqu'à fin janvier, à cette commission pour finaliser le processus de réconciliation. D'ailleurs, M. Milat ne laisse planer aucun doute sur l'aboutissement de la démarche, puisqu'il dit que la fin du conflit dans les rangs du syndicat sera annoncée vers la fin de ce mois de janvier. D'où puise-t-il son assurance ? Le processus de réconciliation touche à sa fin, dit M. Milat. Selon lui, 99% des avis recueillis sont favorables à la démarche. «Nous avons été contactés par la majorité des sections et elles appellent toutes à l'unification des rangs», affirme-t-il. Une fois le projet abouti, le Cnes, poursuit-il, réunira son conseil national. «Nous avons décidé d'organiser notre conseil national après les vacances d'hivers mais comme nous serons en période d'examens, nous avons décidé de reporter notre conseil national jusqu'à la première semaine du mois de février», a expliqué le syndicaliste. Ce n'est pourtant pas l'avis de l'autre aile conduite par Azzi Abdelmalek. M. Azzi qui accuse «un groupe de personnes de vouloir s'accaparer du syndicat», exclut, en effet, toute démarche de réconciliation. Il s'agit, selon lui, d'un non-événement. Les sections qui veulent rejoindre les rangs du Cnes, propose-t-il, sont les bienvenues. Milat, lui, qualifie les déclarations de Azzi d'«avis personnel». «s'il veut nous rejoindre, il est le bienvenu, autrement, il va se retrouver seul et il risquera l'exclusion, puisque l'université demande l'unification», a souligné M. Milat. L'unification, selon lui, est primordiale notamment actuellement avec la colère qui règne au sein des universités. Le syndicat, dit-il, doit riposter aux nombreuses décisions «irréfléchies» de la tutelle. D'ailleurs, selon Milat, le ministère de l'Enseignement supérieur profiterait de ce conflit interne au sein du Cnes «pour décider seul du sort de l'université, sans qu'il soit inquiété». «Le nombre de décisions prises par le ministère de l'Enseignement supérieur pendant ces deux dernières années dépasse de loin le nombre de décisions prises de 62 à 2016», a souligné M. Milat. Hadjar, de son côté, ne semble pas se soucier des menaces du syndicat. Puisque, selon le ministre, le Cnes «n'existe pas». S. A.