La Chambre haute du Parlement russe a vot� hier une loi �largissant les pouvoirs des services charg�s de la s�curit� int�rieure (FSB, issu de l�ex-KGB) vertement critiqu�e par les d�fenseurs des droits de l�homme, ont rapport� les agences russes. Le texte, qui permet � ces services d�adresser des �avertissements � � toute personne soup�onn�e de �cr�er les conditions de la perp�tration d�un crime�, a �t� approuv� par 121 s�nateurs et un s�est prononc� contre. Le pr�sident du Conseil de la F�d�ration Sergue� Mironov, le leader du parti Russie juste (centre gauche) pourtant proche du Kremlin, a d�clar� qu�il avait vot� contre, critiquant des �formulations floues� permettant une libre interpr�tation aux services de s�curit�. En vertu de cette loi, toute personne ou entreprise qui g�nerait le travail d�un agent du FSB pourrait faire l�objet de poursuites, d�amendes de 500 � 50 000 roubles (13 � 1 300 euros) ou d�un placement en d�tention allant jusqu�� 15 jours. Les lib�raux et les d�fenseurs des droits de l�homme craignent que cette loi n�encourage les d�tentions arbitraires, comme c��tait le cas avec le KGB � l��poque sovi�tique. �Nous allons protester contre cette loi qui viole nos droits constitutionnels �, a d�clar� la pr�sident du groupe Helsinki Lioudmila Alexe�eva cit�e par l�agence Interfax. �Cette loi est un coup port� � la soci�t� civile pour la rendre plus servile �, a pour sa part estim� Lev Ponomarev, de l�ONG Pour les droits de l�homme. Les principales ONG de la d�fense des droits de l�homme ont appel� le pr�sident russe Dmitri Medvedev, qui s�affiche volontiers en dirigeant plus lib�ral que le Premier ministre Vladimir Poutine, � ne pas promulguer cette loi. Mais M. Medvedev a d�j� soulign� que le texte avait �t� pr�par� sur son �ordre direct�. Pour Boris Nemtsov, opposant lib�ral et ancien vice-Premier ministre, �la loi est dirig�e contre l�opposition�. �C�est une loi draconienne qui n�a pas de pr�c�dent dans le monde et qui rappelle notre pass� r�pressif�, a-t-il d�clar� � l�agence Interfax.